Hassan Adoum Bakhit Haggar : “Cette liaison résout énormément de problèmes”

Hassan Adoum Bakhit Haggar
Ambassadeur de la République du Tchad au Maroc
La remise en service de la ligne directe entre Casablanca et N’Djamena, suspendue en 2020, porte à vingt-neuf le nombre de dessertes africaines assurées par Royal Air Maroc.
Quelle portée attribuez-vous à la remise en service de cette liaison directe entre Casablanca et N’Djamena ?
C’est une très bonne chose et ça nous résout énormément de problèmes. Jusqu’ici, nous étions obligés de passer par l’escale du Caire, ce qui rallongeait les trajets et compliquait les connexions. Aujourd’hui, nous avons enfin la possibilité de bénéficier d’un vol direct.
Au-delà de la dimension pratique, quelles retombées attendez-vous de cette connexion directe ?
Cette ouverture va renforcer les liens entre nos deux pays. Elle facilite les déplacements, les rencontres d’affaires et les échanges culturels. Pour les étudiants tchadiens installés au Maroc comme pour la diaspora, c’est aussi un gain de temps et d’énergie considérable.
L’Initiative Atlantique, portée par le Maroc, entend comme son nom l’indique permettre aux pays du Sahel un accès sûr et pérenne aux routes maritimes et commerciales de l’océan Atlantique.
Comment cette connexion complète-t-elle cette vision stratégique ?
Il s’agit là d’une initiative importante lancée il y a près de deux ans par Sa Majesté qui ouvre de nouvelles perspectives à des pays comme le nôtre qui n’ont pas accès à la mer. Elle nous permettra de renforcer nos échanges, de mieux valoriser nos ressources et de nous connecter à des marchés plus larges.
Pour le Tchad, elle représente un horizon stratégique que vient compléter l’ouverture de cette ligne aérienne. En cela, la connexion aérienne Casablanca-N’Djamena change la donne pour un pays enclavé comme le nôtre, car nous accédons désormais plus facilement aux grandes routes internationales.
Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO