Maroc

Habitat insalubre : “Villes sans bidonvilles” passe à la vitesse supérieure

Avec près de 18.500 familles relogées en moyenne par an entre 2021 et 2025, le programme «Villes sans bidonvilles» retrouve un second souffle. Lancée en 2004, cette initiative royale poursuit sa mission de résorption de l’habitat précaire, malgré des défis persistants.

Deux décennies après son lancement par le Roi Mohammed VI, le programme «Villes sans bidonvilles» continue d’avancer sans relâche. À l’occasion d’une session de questions orales à la Chambre des représentants, le secrétaire d’État chargé de l’Habitat, Adib Benbrahim, a dressé un état d’avancement jugé «très positif» pour la période récente.

Selon les chiffres avancés, le programme a connu une véritable montée en puissance au cours de l’actuel mandat gouvernemental. La moyenne annuelle des ménages bénéficiaires est passée de 6.200 (2018-2021) à près de 18.500 entre 2021 et 2025, triplant pratiquement son rythme. Résultat : 62 villes et centres urbains ont pu être déclarés sans bidonvilles, et plus de 366.000 familles ont vu leurs conditions de vie significativement améliorées depuis le démarrage du programme.

En parallèle, près de 74.000 ménages sont actuellement engagés dans des projets de relogement, avec des unités en cours de construction ou déjà achevées.

Des contraintes persistantes
Malgré ces progrès, le secrétaire d’État n’a pas éludé les obstacles rencontrés sur le terrain. L’augmentation continue du nombre de familles éligibles, mais aussi les lenteurs dans les chantiers d’auto-construction sur les lots attribués, freinent parfois l’achèvement des opérations.

Il a toutefois salué la stratégie de relance adoptée par le ministère, en coordination avec les autres départements concernés. Une circulaire du chef du gouvernement est venue donner un nouveau cadre aux opérations restantes, en élargissant les approches de traitement : aides directes au logement, accès au programme de logement social ou solutions alternatives plus souples que l’auto-construction.

Prévu initialement pour cibler 270.000 familles dans 85 agglomérations, le programme a dépassé ce seuil, preuve de son impact durable, mais aussi des enjeux croissants liés à l’urbanisation informelle.

«Malgré les défis, les résultats sont là, et le cap reste clair : offrir un habitat digne à toutes les familles concernées, sans exception», a insisté Benbrahim. Et de souligner que l’amélioration des conditions de logement reste l’un des axes structurants de la politique sociale du gouvernement.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO



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