Gouvernance : Mezouar et El Haité en poste jusqu’à la COP23
L’information a été rendue publique à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale dans lequel le souverain a salué le rôle actif, l’abnégation et le professionnalisme dont ont fait preuve ces deux personnalités dans le cadre de la présidence marocaine de la COP22.
Conformément aux hautes instructions du roi Mohammed VI, Salaheddine Mezouar et Hakima El Haité continueront à assumer leurs fonctions respectives de président de la COP22 et de Championne de haut niveau pour le climat. L’information a été rendue publique à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, diffusé le 1er mai par la MAP, dans lequel le souverain a salué le rôle actif, l’abnégation et le professionnalisme dont ont fait preuve ces deux personnalités dans le cadre de la présidence marocaine de la COP22. Selon le même document, ce «binôme» saura faire prévaloir ces mêmes qualités pour assurer la continuité et garantir le suivi de l’application des recommandations de la Conférence de Marrakech sur le climat qui a eu lieu du 7 au 18 novembre 2016. Pour rappel, la COP22 a enregistré plusieurs avancées.
Au niveau du règlement, il y a eu une avancée dans la rédaction du manuel d’opération de l’Accord de Paris qui appelle à un renforcement important de la transparence de l’action, y compris en ce qui concerne la mesure et la comptabilisation des réductions d’émissions, la mise à disposition de financements climatiques et le développement et le transfert de technologies. Le règlement comprend également des travaux de conception de communication pour l’adaptation, principal vecteur de l’Accord de Paris pour partager les efforts individuels d’adaptation et les besoins d’appui.
Toujours à propos du règlement, les pays ont fait preuve de détermination et ont fixé la date anticipée de 2018 pour son achèvement. Les pays ont déjà établi la base de ce travail en évaluant les actions de chacun visant à réduire les émissions, entre pairs, grâce à un processus transparent qui a débuté en 2014. Au niveau de l’évaluation multilatérale, sept pays en développement ont présenté des mises à jour et se sont ouverts à l’examen par leurs pairs de la manière dont ils évoluent vers une économie bas carbone. Cette démarche s’inscrit dans la mise en place d’un système de suivi, de vérification et de communication des mesures, et ouvre la voie à une plus grande ambition dans le cadre de leurs plans d’action climat, appelés Contributions déterminées au niveau national (NDC). Au cours de la COP 22, la mise en œuvre des plans d’action climat a également été stimulée par le lancement du Partenariat NDC, une coalition de pays en développement et développés et d’institutions internationales qui collaborent dans le but de s’assurer que les pays reçoivent le soutien technique et financier dont ils ont besoin pour atteindre rapidement leurs objectifs en matière de climat et de développement durable.
En matière de renforcement de capacités, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), un organisme de financement multilatéral, a annoncé une initiative dans ce sens soutenue par 11 pays développés donateurs à hauteur de 50 millions de dollars de financements. Lors de la COP22, les gouvernements ont également fait des progrès dans des domaines clés de l’action climatique. En matière de financement, les pays ont promis plus de 81 millions de dollars au Fonds pour l’adaptation, dépassant ainsi son objectif pour l’année. Ils se sont engagés à verser plus de 23 millions de dollars au Centre et réseau des technologies climatiques (CTCN), qui soutient les pays en développement en matière de développement et transfert des technologies climatiques. Le Fonds vert pour le climat (GCF) a annoncé l’approbation des deux premières propositions de formulation de plans nationaux d’adaptation, pour le Liberia à hauteur de 2,2 millions de dollars et pour le Népal à hauteur de 2,9 millions de dollars. Il est attendu que 20 autres propositions de pays soient bientôt approuvées, bénéficiant chacune d’un maximum de 3 millions de dollars. Globalement, le GCF est sur la voie de l’approbation de 2,5 milliards de dollars à allouer aux projets.
En matière d’adaptation, l’initiative Adaptation de l’agriculture africaine, qui regroupe 27 pays participants, a montré comment l’eau, le sol, la gestion des risques climatiques, le financement des petits agriculteurs et les Objectifs de développement durable (ODD) sont traités avec un objectif global d’avancement de l’adaptation. Dans le domaine technologique, les gouvernements ont appris qu’en 2016, plus de 30 projets de réduction des émissions avec des objectifs de transfert de technologie ont été approuvés par le FEM, bénéficiant de 188,7 millions de dollars en financement du FEM et de 5,9 milliards de dollars de cofinancement. Sur les questions du genre, les gouvernements ont franchi une nouvelle étape importante vers la réalisation de leurs objectifs en matière d’égalité des sexes et de politique climatique sensible au genre en acceptant un programme de travail élargi qui comprend, entre autres, la société civile et les entreprises.