Maroc

Fonds d’équipement communal : 2,2 MMDH d’engagements au premier trimestre

Le Fonds d’équipement communal (FEC) a mis à jour la note relative à son Programme d’émission de certificats de dépôts pour un plafond de 7 MMDH. L’occasion de faire le point sur son activité et sa stratégie. Au terme du premier trimestre 2023, les engagements du Fonds ont plus que doublé par rapport au T1 2022, pour atteindre plus  de 2,2 MMDH. 

L’émission de certificats de dépôt par le Fonds d’équipement communal (FEC), pour un plafond de 7 milliards de dirhams, permettra à ce dernier de diversifier les sources de financement de son activité en faisant appel aux marchés des capitaux, ainsi que les maturités de ses financements, notamment à court et moyen termes.

Un trimestre performant
Selon le document de référence du FEC visé par l’AMMC dans le cadre de cette opération, au terme du premier trimestre 2023, les engagements de prêts du Fonds ont plus que doublé par rapport au premier trimestre 2022, pour atteindre quelque 2,2 MMDH. Cette évolution significative est liée essentiellement à l’octroi de deux prêts, d’un montant total de 2 MMDH, destinés au financement d’un projet stratégique d’intérêt national, visant à lutter contre le stress hydrique et à atténuer les impacts liés au changement climatique.

De leur côté, les décaissements de prêts se sont établis à près de 1,2 MMDH au titre des trois premiers mois de l’année, en hausse de 74% par rapport au T1 2022. Ils ont contribué au financement de plusieurs projets portés par les collectivités territoriales, dont notamment la réalisation du projet stratégique précité. Le FEC note que «ces financements ont également porté sur la réalisation de projets d’aménagement urbain et d’infrastructures routières, en particulier pour le renforcement des infrastructures de base, ainsi que pour des projets de construction d’équipements socioculturels et sportifs».

Pour leur part, les créances sur la clientèle ont atteint 26,6 MMDH à fin mars 2023, soit une hausse de plus de 2% par rapport à la même période de l’année dernière. Le PNB s’est établi à 158 MDH au terme du premier trimestre, un niveau comparable à celui enregistré à fin mars 2022, et ce, malgré un contexte difficile de resserrement des politiques monétaires ayant engendré des hausses significatives des taux d’intérêt sur les marchés national et international.

Perspectives de croissance
L’environnement institutionnel, socio-économique et financier du FEC connait des mutations profondes marquées par des avancées importantes du processus de décentralisation. Ces évolutions constituent, à la fois, des enjeux et des défis pour le développement économique et social local. Elles poussent le FEC à apporter, à court et moyen terme, une réponse adéquate à travers, notamment, l’élargissement de son champ d’intervention à tous les domaines de compétence des collectivités territoriales.

Ainsi, en vertu de cette résolution, la formation professionnelle et l’enseignement, qui font partie des secteurs nouvellement couverts, ont bénéficié, à fin 2022, de 278 MDH, soit 10% du volume total des décaissements. Le FEC doit aussi procéder à la diversification et à la mobilisation de ressources financières stables, plus compétitives et compatibles avec les spécificités des investissements locaux. Ceci est particulièrement nécessaire dans un contexte de montée en charge progressive de sa contribution dans le financement du développement local, à travers un volume plus important des engagements. À ce titre, le fonds poursuit sa stratégie de diversification des financements ouverte sur l’international, notamment auprès des DFIs.

Aussi, et dans le cadre de l’alliance stratégique FEC-CDG, l’enveloppe mobilisée a été portée à 13 MMDH, au cours du premier trimestre 2023. L’objectif est d’accompagner la dynamique d’investissement et de croissance des régions, en particulier pour le financement de grands projets d’adaptation climatique et de réalisation d’infrastructures hydrauliques. En outre, le FEC affiche un engagement plus marqué en faveur du climat et du développement durable. Il finance, en effet, 20% des investissements des collectivités territoriales réalisés dans ce sens. Par ailleurs, le Fonds devrait développer, dans un avenir proche, de nouveaux métiers et services en vue de contribuer au renforcement des capacités de gestion des collectivités. La mise en œuvre de cette vision permettra de sécuriser davantage l’Institution – pour lui permettre de continuer à faciliter l’accès au crédit aux collectivités, en tant que levier de financement des investissements locaux -, tout en veillant à la maîtrise des nombreux aspects risques auxquels elle doit faire face en tant que banque.

Des risques ESG minimes

Conformément à sa politique Environnementale et sociale (E&S), le FEC procède systématiquement à l’évaluation des risques E&S des projets soumis à son financement, et ce, à travers la mise en place d’un Système de gestion environnementale et sociale (SGES), opérationnel depuis avril 2022. Ainsi, les résultats de ce rating, au titre du premier trimestre 2023, démontrent le niveau maîtrisé des risques E&S des projets évalués. Dans ce cadre, la majorité des projets (soit 88,9%), sont classés dans la «Catégorie D», et présentent des risques minimes et facilement maîtrisables.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page