Financement : BMCE Bank Of Africa lance Cap Valoris

Pour faire connaître sa nouvelle solution, la banque a organisé une table-ronde sur l’économie circulaire; l’occasion de rappeler ce que recouvre ce concept qui représente un gain de compétitivité énorme pour les industries ayant une maîtrise de leur flux de matières premières.
BMCE Bank of Africa se lance dans le financement de projets d’économie circulaire. Pour faire connaître ce que recouvre ce concept, le nom de sa nouvelle solution et les conditions de son octroi, la banque a organisé une table-ronde au profit de ses partenaires et collaborateurs, le 19 avril dernier à BMCE Bank Of Africa Academy. Une date et un lieu qui n’ont pas été choisis par hasard, puisqu’ils ont permis à l’institution bancaire de perpétuer une tradition; celle de célébrer chaque année la Journée internationale de la Terre et mettre encore une fois en avant, l’Academy qui reste un exemple reconnu de construction durable.
Pour rappel, le concept d’économie circulaire est apparu dans les années 1970. C’est un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité d’utilisation des ressources et diminuer l’impact sur l’environnement; tout en développant le bien-être des individus. L’économie circulaire désigne ainsi un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et dont l’objectif est de produire des biens et services; tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières de l’eau et des sources d’énergie. Il s’agit de déployer une nouvelle économie circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de «refermer le cycle de vie» des produits, services, déchets, matériaux, eau et énergie. L’économie circulaire propose en effet de transformer les déchets en matière première réutilisée pour la conception de produits ou d’autres utilisations. En d’autres termes, il s’agit de ne plus créer de résidus que les systèmes industriel et naturel ne puissent absorber; ce qui représente bien entendu un gain de compétitivité énorme pour les industries qui ont une maîtrise de leur flux de matières premières. Justement, «Cap Valoris» de BMCE Bank of Africa est né pour encourager les industries marocaines à s’inscrire dans ce cercle vertueux. C’est une ligne de financement de 20 millions d’euros (environ 220 millions DH) octroyée par les banques de développement néerlandaise (FMO) et européenne d’investissement (BEI), destinée à financer deux cibles: les unités industrielles qui s’inscrivent dans une démarche de gestion efficiente de leurs déchets (recycler les déchets produits pour créer de nouvelles ressources) et les investissements des entreprises opérant dans le domaine de la valorisation des matières résiduelles (recyclage).
Pour les premières, «CapValoris» finance précisément les activités d’achat de bacs et camions pour une collecte sélective des déchets, équipements d’imperméabilisation, assainissement et dégazage de casiers de construction, édification de la plateforme de récupération, tri et formulation des matériaux valorisables, installation de compostage de déchets organiques, installation pour la méthanisation des déchets avec valorisation de l’énergie et installations de traitement et valorisation des déchets non dangereux. Tandis que pour les secondes, les activités concernées sont la récupération des déchets et leur réutilisation comme matière première ou énergie, l’enlèvement des déchets de chez les industriels qui les produisent, l’élimination des déchets amenés par les prestataires qui les enlèvent de chez les producteurs et leur enfouissement dans des CEV (centres de valorisation et d’enfouissement) agréés. Pour être éligibles à «Cap Valoris», ces projets doivent être techniquement réalisables et économiquement et financièrement rentables. Ils doivent également être dotés d’une étude d’impact sur l’environnement (EIE), réalisée selon les exigences réglementaires en vigueur.
Les projets non éligibles à Cap Valoris
• Les projets dont le coût total d’investissement dépasse 500 MDH
• Les projets achevés à plus de 50% au 1er septembre 2016
• Les projets qui connaissent des conflits de gestion
• Les projets pour déchets dangereux et médicaux
• Les projets d’incinération ou similaire traitement thermal.