Maroc

Fête de la jeunesse. La politique dédiée aux jeunes à l’épreuve du Covid-19

La célébration de la Fête de la jeunesse le 21 août intervient pour la 2e année consécutive dans un contexte inédit marqué par la propagation de la pandémie. L’immunité collective de toutes les tranches d’âge des jeunes Marocains reste la grande priorité.

Coïncidant avec le 58e anniversaire du souverain, la célébration de la Fête de la jeunesse durant cette année sera marquée par le rôle central des jeunes dans la lutte nationale contre la Covid-19. «La jeunesse représente notre véritable richesse; loin d’être un frein au développement, elle en constitue le moteur», a prononcé le souverain dans son discours du 20 août 2020 à l’occasion de la célébration de la Révolution du roi et du peuple. Le roi a aussi mis en exergue la nécessité de placer les questions de la jeunesse au cœur du Nouveau modèle de développement et à l’élaboration d’une stratégie intégrée dédiée aux jeunes, qui permettrait de définir les moyens de promouvoir efficacement leur place au sein du processus du développement.

Restaurer la confiance des jeunes dans les programmes d’intégration sociaux et économiques, reste par conséquent la principale préoccupation des politiques publiques dédiées à la jeunesse marocaine dans un climat exceptionnel marqué par la lutte nationale contre la pandémie.

Non seulement la stratégie nationale se trouve remise en question, mais aussi le modèle d’intégration des jeunes, qui a montré ses limites. La vision étatique qui couvre les 10 prochaines années se trouve ainsi devant l’impasse, en dépit de l’existence d’une base vitale de stratégies sectorielles et de programmes de formation qui devront assurer à une large frange des jeunes un accès au circuit de la production.

Il faut dire que le pays dispose actuellement d’un cadre stratégique commun pour les politiques de jeunesse au niveau national, même si les efforts déployés restent confrontés à des défis au niveau de la couverture territoriale et d’efficacité. Il s’agit, durant cette étape, d’orienter l’intervention des principaux acteurs dans les plans sectoriels existants, ainsi que de renforcer des investissements de qualité pour la jeunesse marocaine.

Les objectifs tracés pour les prochaines années

En plus de la visibilité du cadre budgétaire des objectifs tracés jusqu’à 2030, l’État cherchera surtout à cibler les jeunes diplômés, qui représentent prés de 44% de la population en âge de travailler, de même que le plan pour l’emploi des jeunes diplômés s’appuie sur les secteurs de l’enseignement, la santé et les projets d’infrastructures lancés par les établissements publics en vue de redonner confiance aux jeunes titulaires d’une licence.

Les principaux mécanismes qui seront déployés concernent la lutte contre le chômage au niveau régional, essentiellement pour les métiers de l’enseignement et dans l’objectif de dissiper le caractère précaire des emplois contractuels dans le secteur de l’enseignement. Parmi les secteurs qui devront absorber le chômage des jeunes, le secteur associatif qui est considéré actuellement comme un levier pour l’emploi à travers des associations entre le public et les ONG ainsi que les conseils des régions, spécialement dans les secteurs sociaux et à travers le renforcement du rôle des associations en matière d’amélioration de l’employabilité.

La formation professionnelle focalise l’attention

La problématique de l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché du travail est toujours posée avec acuité pour les jeunes Marocains. Durant cette étape, la priorité sera d’offrir les qualifications nécessaires à l’intégration dans le marché de l’emploi. Il faut dire que plusieurs variables d’analyse de l’emploi des jeunes sont encore peu analysées, ce qui pousse actuellement à faire un diagnostic global sur le seuil de l’employabilité des jeunes dans des secteurs émergents, de même que la mise à jour des mécanismes de la médiation s’avère aussi nécessaire.

À côté de ces mesures urgentes, les administrations, les entreprises publiques et les collectivités territoriales se verront appliquer un nouveau régime pour les stages, basé sur des programmes de parachèvement de la qualification professionnelle des titulaires de la licence. Pour le privé, des incitations devront entrer en vigueur pour encourager la mise en place de quotas au profit des lauréats des universités et des centres de la formation professionnelle.

Des pépinières intégrées pour l’accueil des porteurs de projets et des chercheurs seront créées, ainsi que la généralisation des espaces de l’emploi au niveau de l’ensemble des villes, et seront mises en place au sein des universités et des collectivités territoriales.


Jeunes MRE, l’encadrement culturel au centre des préoccupation

La sauvegarde de l’identité culturelle des MRE est toujours une question centrale. Plusieurs initiatives ont été lancées visant à assurer un encadrement culturel efficace des jeunes MRE, via divers programmes d’apprentissage de la langue arabe, dont la plupart sont insérés dans le cursus normal des enseignements dispensés au sein de plusieurs pays européens. C’est pour dire que le renforcement des valeurs partagées entre les jeunes nationaux et les jeunes MRE demeure un objectif primordial.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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