Fès : Un 1er mai aux couleurs des règlements de comptes
L’Istiqlal et le PJD s’accusent mutuellement et leurs syndicats ont tout fait pour investir les rues.
Des milliers de travailleurs ont défilé, dimanche dernier à Fès, à l’occasion de la Fête du travail. Ils ont essentiellement appellé à l’amélioration de la situation professionnelle de la classe ouvrière et à la satisfaction de ses revendications matérielles et sociales. Cette année, deux syndicats ont marqué leur présence par leur défilé important dans la ville de Fès, à savoir l’UGMT (PI) et l’UNMT (PJD).
À la tête de leurs revendications, se trouvent la réforme des caisses de retraites, l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le respect des libertés syndicales. Hamid Chabat, leader de la formation de la balance, a saisi cette occasion pour contester «la discrimination exercée à l’égard des fonctionnaires de son syndicat dans les différents conseils communaux de la ville de Fès». Chabat, qui veut à tout prix reconquérir la ville de Fès a aussi affirmé que «la commune de Fès a dédié une enveloppe de 5.000.000DH pour l’achat de voitures aux fonctionnaires, ce point va être voté cette semaine par la commune».
Pour sa part Abdelaziz El Azzabi, secrétaire régional de l’UGTM, a qualifié le bilan de l’actuelle majorité de «nul» en précisant qu’il n’a pas répondu aux attentes de la population. De son côté, Abdallah Bouanou, maire de Meknès et président du groupe parlementaire PJD, a saisi cette occasion pour régler ses comptes avec les adversaires de son parti. Dans son discours, Bouanou a déclaré que son parti a demandé une enquête sur les 6,4MDH utilisés «pour la création d’un groupe médiatique qui a pour objectif de combattre les autres partis politiques». Il faut noter que la célébration de la Fête du travail intervient cette année alors que le bras de fer entre les centrales syndicales et le gouvernement continue notamment sur les dossiers brûlants tels que les salaires et les retraites sur lesquels les deux partis restent intransigeants.