Maroc

Fès-Meknès : réhabilitation de 31 décharges non contrôlées

La région Fès-Meknès engage un programme d’assainissement environnemental majeur pour la décennie 2025-2034. Au cœur de cette initiative, la réhabilitation ou la fermeture de 31 décharges non contrôlées, une action prioritaire visant à mettre un terme aux impacts sanitaires et écologiques sur le territoire régional.

La région de Fès-Meknès s’apprête à lancer une opération d’assainissement environnemental à grande échelle, axée sur la réhabilitation ou la fermeture définitive de 31 sites de décharge non contrôlés. Cette initiative constitue le pilier d’une nouvelle convention-cadre couvrant la période 2025-2034, destinée à transformer en profondeur la gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire.

Le programme global, doté d’une enveloppe de plus de 550 MDH, vise à mettre un terme aux impacts environnementaux et sanitaires de ces dépôts sauvages tout en mettant en place des infrastructures modernes et durables.

Cette démarche s’inscrit dans les lignes directrices du Programme national de valorisation des déchets ménagers pour la mise en conformité des pratiques de gestion des déchets avec les normes nationales.

298 MDH pour 31 projets de réhabilitation des décharges sauvages
Le volet le plus attendu de cette convention-cadre concerne l’éradication des points noirs environnementaux que représentent les décharges sauvages. Un budget de 298 MDH, soit plus de la moitié de l’enveloppe totale, est spécifiquement alloué à la mise en œuvre de 31 projets de réhabilitation.

Ces interventions visent à sécuriser les sites, à maîtriser les sources de pollution et à restaurer les écosystèmes affectés. Le programme couvrira l’ensemble des préfectures et provinces de la région, avec une répartition des projets et des financements adaptés aux besoins de chaque territoire.

La province de Taounate bénéficiera de neuf projets de réhabilitation pour un montant de 78 MDH. La province de Taza verra la mise en œuvre de huit projets pour une enveloppe de 60 MDH, tandis que six projets seront menés dans la province de Sefrou pour un coût de 70 MDH.

La préfecture de Meknès, la province de Boulemane et la province d’El Hajeb sont également concernées avec, respectivement, un projet à 25 MDH, trois projets à 39 MDH et quatre projets à 27 MDH. Cette action ciblée a pour finalité de mettre un terme aux nuisances et aux risques liés à la contamination des sols et des nappes phréatiques par les déchets non traités.

254 MDH dans la création de quatre centres d’enfouissement et de valorisation des déchets
La fermeture des sites non contrôlés ne peut être envisagée sans la mise en place de solutions de substitution viables. Pour ce faire, le programme prévoit un second axe d’intervention consistant à investir 254 MDH dans la création de quatre centres d’enfouissement et de valorisation des déchets. Ces nouvelles infrastructures seront conçues, selon des normes techniques strictes, pour assurer un traitement sécurisé et contrôlé des déchets ménagers collectés. Elles constitueront la pierre angulaire du nouveau système de gestion régional, permettant de canaliser les flux de déchets vers des filières réglementées.

L’investissement pour ces nouveaux centres sera principalement concentré sur la préfecture de Meknès, qui recevra une enveloppe de 199 MDH. Les autres centres seront implantés dans les provinces de Sefrou, Taounate et Boulemane, avec des budgets respectifs de 30 MDH, 13 MDH et 11 MDH. Il convient de préciser que le périmètre de cette convention ne couvre pas le traitement du lixiviat, les effluents liquides générés par la décomposition des déchets.

Cette problématique technique fait l’objet d’un projet distinct, actuellement en phase de lancement pour la décharge contrôlée de la ville de Fès, illustrant une approche spécialisée pour chaque aspect de la filière de traitement.

Un cadre de gouvernance et de financement multipartite
La mise en œuvre de ce programme ambitieux repose sur un partenariat institutionnel solide et un montage financier partagé. Sur les 552 MDH du budget total, le ministère de l’Intérieur apportera la contribution la plus importante avec 197 MDH.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable s’engage à hauteur de 133 MDH. La participation du Conseil de la Région Fès-Meknès s’élève à 47 MDH, et un montant de 176 MDH sera mobilisé auprès d’autres partenaires.

Pour garantir une exécution rigoureuse et transparente, un comité de suivi régional sera institué. Placé sous l’autorité du Wali de la région, ce comité aura pour mission de superviser l’avancement des projets, d’évaluer leur conformité aux objectifs et de veiller au respect du calendrier. Composé de représentants des services de l’État, de la région et des maîtres d’ouvrage, il assurera une coordination efficace entre les différentes parties prenantes.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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