Fès : Les autorités veulent améliorer les services de santé
Dans le cadre du programme 2017/2018, de nouveaux centres de santé verront le jour dans les communes rurales de Skhinat, Ain Bida et Ouled Tayeb. En 2016, plus de 10,3 MDH ont été dédiés à l’amélioration des services de soins dans la préfecture de Fès.
Les autorités de Fès ont pris une panoplie de mesures pour améliorer les services du secteur de la santé de la ville. Lors d’une rencontre organisée récemment à la wilaya de la Région Fès-Meknès, pour la présentation du bilan du secteur santé, l’accent a été mis sur la nécessité d’améliorer l’offre de soins ainsi que l’extension du réseau des établissements de santé. Il a aussi été question de dresser un aperçu sur les équipements, la carte sanitaire de la ville et les programmes tracés dédiés à l’amélioration de la qualité des soins. Ainsi, dans le cadre des actions du programme sanitaire 2017/2018, de nouveaux centres de santé verront le jour dans les communes rurales de Skhinat, Ain Bida et Ouled Tayeb.
La Direction préfectorale de la santé compte également procéder à la rénovation de quelques services et la réalisation de nouvelles unités au sein des hôpitaux et centres de santé de différentes zones rurales relevant de la préfecture de Fès. Sur un autre registre, il faut préciser que durant l’année 2016, une enveloppe de 10,3 MDH a été dédiée à la réalisation de plusieurs projets dans le cadre de l’initiative nationale pour le développement humain, à travers les contributions de la wilaya et de la préfecture de Fès. Dans ce cadre les autorités ont procédé à la réalisation de l’hôpital Ibn Al Baytar, à l’équipement d’une unité chargée de la fabrication des matières premières avec 4,2 MDH, la dotation du même centre d’une radio tuberculose pulmonaire à 500.000 DH.
Les projets comprennent aussi l’aménagement du centre de santé Bab Al Boujat, la réhabilitation des centres de santé urbains (en cours d’étude, d’un budget de 2,4 MDH), et la construction du centre Al Massira 2 par une enveloppe de 3,2 MDH. Cette rencontre a porté également sur les rôles dévolus à chaque hôpital de la ville, dont le Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès. Lors de cette rencontre, les responsables de la Direction préfectorale de la santé ont évoqué le problème des ressources humaines, qui entrave généralement le bon déroulement et la continuité des services fournis aux citoyens. Mais, faut-il le rappeler, ce problème touche malheureusement tout le pays et pas seulement la Région Fès-Meknès.
En effet, selon le dernier rapport de l’OMS, pour 10.000 habitants, le Maroc dispose de 6,1 médecins, 9 infirmières et sages-femmes, 1,4 dentiste et 2,7 pharmaciens. Face à cette pénurie des médecins, il faut préciser que le gouvernement a lancé une initiative visant à former 3.300 docteurs en médecine par an, à l’horizon de 2020, en vue d’atteindre l’objectif d’une couverture d’un médecin pour 1.000 habitants. Il faut préciser que le réseau hospitalier de la Région Fès-Meknès est constitué de 21 hôpitaux, dont 7 spécialisés, offrant une capacité de 4.241 lits. Quant à la ville de Fès, cette dernière dispose de 7 hôpitaux, 33 centres de santé urbains, 12 centres de santé rurale et 7 dispensaires ruraux. Quant à l’encadrement médical public et privé, il est assuré par 1.888 médecins, dont 68,6% exercent au niveau des deux préfectures de la région.