Fès : La ville se dote d’un abattoir moderne
Une enveloppe de 50 MDH a été dédiée pour le nouvel abattoir. Ce dernier permettra une production de 3600 à 4200 tonnes de viandes par an. Les tanneurs de la région devraient être fournis en peaux brutes aux normes internationales.
«Le futur abattoir sera le plus moderne et le mieux équipé au niveau national». C’est ce que promettent les responsables du conseil communal de la ville de Fès. Cet abattoir qui sera construit dans la zone de Ben Souda représente un investissement de 50 MDH. «Le terrain est déjà identifié. Aujourd’hui, nous travaillons sur la capacité de ce nouvel abattoir pour bien répondre aux besoins des marchés locaux. Nous allons par la suite voir avec les architectes pour déterminer la superficie et le plan idéal», précise El Harti Mohamed, maire adjoint de la ville de Fès. Avec ce projet, les responsables de la commune veulent tirer la filière de la viande vers le haut, en modernisant les abattoirs, dont la gestion incombe aux communes. Sur ce point, il faut rappeler que la majorité écrasante des 182 abattoirs et 700 tueries rurales du royaume sont vétustes, insalubres et ne répondent pas aux normes de santé ou de sécurité. Une situation qui tire la filière vers le bas.
Au niveau de la ville de Fès, l’abattoir actuel situé à Aïn Kadouss a été construit en 1951. Il souffre aujourd’hui de détérioration ainsi que du vieillissement des matériels et techniques utilisés. «Avec les moyens actuels et l’application des principes de bonne gouvernance en collaboration avec les responsables de la commune,nous avons pu encourager et valoriser la production au niveau de l’abattoir. Ainsi la production de viande a été augmenté ces derniers mois pour atteindre 350 tonnes par mois.
Toutefois cela reste loin de nos ambitions, d’où l’idée de la création d’un nouvel abattoir avec les normes internationales», souligne Mohamed Bendidi, directeur de l’abattoir d’Aïn Kadouss. Il faut noter que cet abattoir fait travailler quelque 529 chevillards, avec un aide-chevillard pour chacun et une moyenne de 5 ouvriers pour ce dernier, ce qui offre un total de 3.174 emplois non permanents. Pour les recettes, l’abattoir encaisse 2,25 DH/kg de viande, ainsi que 44 DH sur chaque tête de bovin et 9 DH pour les ovins et les caprins. Enfin, la filière cuir devrait aussi profiter du nouveau site d’abattage. Les peaux seront mieux traitées et mieux conservées. Ce qui permettra d’assurer la matière première aux industries du cuir.