Fès : La commune scelle sa feuille de route
Le cabinet chargé de l’élaboration du programme d’actions communales 2016-2022 (PAC) vient de finaliser son étude. À cet effet, la Commune de la ville de Fès a organisé une rencontre entre les acteurs de la société civile et des représentants des services extérieurs pour la mise en place de son programme d’actions.
Le programme d’actions communales 2016-2022 de Fès (PAC) est fin prêt et la balle est actuellement dans le camp des élus de la commune pour étudier et sélectionner les projets prioritaires pour la ville de Fès. En effet, mardi dernier, le cabinet CID chargé de l’élaboration du PAC a présenté la dernière étape de son étude, à savoir celle relative à la mise en place du plan de travail, en présence des acteurs de la société civile et des représentants des services extérieurs de la ville de Fès. Organisée sous le thème : «Quelle vision pour quelle ville», cette journée d’étude a été répartie en quatre commissions où les intervenants ont proposé une banque à projets et listé des actions nécessaires à la concrétisation de la vision avec ses objectifs stratégiques.
Pistes de réflexion
D’après les responsables du cabinet d’étude, «la ville de Fès doit bénéficier du nouveau découpage régional permettant la redynamisation du projet de métropolisation bipolaire entre la ville de Fès et Meknès, qui vise à positionner l’espace métropolitain composé de Fès et de ses centres d’appui, de Meknès et de son arrière-pays, ainsi que des terres agricoles et périurbaines qui les séparent, dans l’espace national comme un pôle majeur de développement». L’étude a également listé les menaces à prendre en compte, surtout la concurrence des autres métropoles et des produits manufacturés importés ou de contrebande qui mettent en péril les produits de l’artisanat local. A également été soulignée, la problématique de l’exode rural de catégories ayant un niveau d’éducation bas, ce qui est de nature à renforcer l’informel. S’agissant des défis en relation avec l’attractivité économique, l’étude démontre que la ville de Fès doit passer principalement par l’amélioration de la connectivité routière et numérique de la ville qui est considérée comme l’un des facteurs clés de succès recherchés par les opérateurs économiques. En pratique, ceci consiste à renforcer l’infrastructure existante, assurer la liaison de la ville avec le nord du royaume par une infrastructure autoroutière et renforcer la connectivité directe de la région avec le sud du Maroc à travers l’axe Trans-atlasique (Fès-Marrakech).
La ville doit également améliorer l’infrastructure d’accueil en vue de favoriser l’implantation de nouvelles activités dans les secteurs d’excellence de la ville et notamment dans l’industrie du tertiaire. Le positionnement de la ville en tant que métropole à haut niveau de services reste néanmoins tributaire de la relance du projet de bipolarisation avec la ville de Meknès. Ce projet a pour objet l’émergence d’un espace métropolitain compétitif bipolaire à l’échelle nationale, en mesure de faire face à la concurrence des grands pôles du littoral (poids démographique important, potentiels agricole, industriel et touristique non négligeables, patrimoine historique de première importance). Le projet de bipolarisation concourra également à l’émergence de nouvelles centralités polyfonctionnelles à travers l’implantation des activités et équipements sur les espaces les plus adaptés au sein de la ville mère et de l’aire métropolitaine.