Maroc

Fayssal Soulaymani : «Les maillons de notre écosystème se mettent petit à petit en place»

Fayssal Soulaymani, Directeur Business Unit Fixe d’Orange Maroc

Les Inspirations ÉCO: Le thème de la 4e édition du Symposium de la fibre optique et des bâtiments intelligents, qui aura lieu le 8 mai prochain à Casablanca, est orientée territoire. Pourquoi ce choix ?
Fayssal Soulaymani: Il y a plusieurs raisons. D’abord parce qu’à Orange Maroc, nous avons démarré, depuis quelque temps déjà, un plan ambitieux de déploiement de la fibre optique à travers le royaume. Et ce déploiement se fait concrètement sur des territoires. Ce qui veut dire que plus on a le soutien des collectivités locales, des régions, plus vite le programme avancera. Aujourd’hui, nous voulons justement sensibiliser ces régions et ces collectivités locales à l’importance de la fibre optique et de la connectivité avancée. Qu’est-ce qu’une connectivité avancée? C’est le fait de disposer d’un réseau à très haut débit, un réseau qui permet de déployer beaucoup d’applications, un réseau durable au sens écologique et au sens évolutif, c’est-à-dire un dispositif technologique qui permet de supporter les besoins d’aujourd’hui et de demain et qui, à travers toutes ses caractéristiques, facilite la migration vers de nouveaux métiers qui requièrent de nouveaux investissements de richesses. Bref, des objectifs qui rejoignent parfaitement ceux des collectivités locales. Pour accompagner cette dynamique, notre job au niveau d’Orange consiste à déployer un réseau fiable, un réseau qui répond à nos contraintes techniques et qui nous permet de proposer nos services à l’ensemble des citoyens et des entreprises. Et pour le faire aujourd’hui de manière effective, on gagnerait à être supporté par les collectivités locales sur plus d’un registre. En effet, il y a de vrais sujets liés à l’autorisation de travaux; à la fiscalité et la taxation qui sont appliquées aux travaux, aux dégradations et à l’occupation du domaine public et au co-financement. S’agissant de ce dernier sujet, il s’agit là d’une chose que nous sommes en train d’observer ailleurs, notamment dans des pays qui ont choisi d’opter pour le très haut débit, et où le projet est co-financé par les collectivités locales, les régions ou les communes et les opérateurs télécoms. Dès lors, nous nous disons «Pourquoi pas au Maroc?», où il existe aussi des niveaux de développement très différents entre les régions et donc des niveaux de rentabilité à long terme que les opérateurs seuls ne peuvent supporter. Bref, nous pensons qu’une région qui se veut attractive doit sérieusement réfléchir à cette question.

On parle là de marchés et d’investissements très importants. Orange Maroc a-t-il aujourd’hui l’écosystème qui lui permet de pouvoir s’y lancer ?
Il n’y a pas d’écosystème par défaut! L’écosystème, nous sommes en train de le créer progressivement. Comme vous le savez, l’OFS vient d’investir dans une usine à Tanger. Et cet investissement a commencé à attirer d’autres fournisseurs qui vont également investir, former, créer des emplois, importer et générer de nouveaux besoins. Autrement dit, les divers maillons de la chaîne sont en train de se mettre progressivement en place, et nous allons travailler pour accélérer la constitution de l’écosystème.             

Vous savez, lorsqu’un opérateur comme Orange décide d’investir, il est suivi par les fournisseurs avec lesquels il travaille afin d’honorer ses engagements. Donc pour répondre à votre question, il s’agit effectivement d’importants marchés qui vont justement nous aider à accélérer la mise en place de l’écosystème actuellement en démarrage.

Cette 4e édition du Symposium de la fibre optique apporte une nouveauté: un volet dédié à la formation des ressources humaines. Qu’est-ce qui justifie cette nouveauté ?
Nous avons pris l’initiative, il y a déjà trois ans, d’accompagner de façon très ciblée la montée en compétence des ressources. Nous avons formé directement, avec nos partenaires technologiques, des dizaines de techniciens et d’ingénieurs, et nous continuons à le faire pour pouvoir être accompagnés. Aujourd’hui, nous avons décidé d’aller plus loin pour booster la formation de compétences dans la fibre. À cet effet, nous avons déjà démarré un partenariat avec le Conseil régional des architectes de Casablanca. Nous avons également un partenariat avec des bureaux d’études et l’École nationale d’architecture (ENA) pour sensibiliser ces étudiants, qui sont de futurs professionnels de l’acte de bâtir, sur la technologie et les avantages de la fibre optique.

Votre ambition va-t-elle aller jusqu’à la mise en place de centres de formation ?
À long terme oui. Cela dépendra surtout de la dynamique du marché et du niveau de développement de l’écosystème que nous sommes en train de démarrer.



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