Entrepreneuriat : Le Sénégal cité en exemple au Hub Africa
Certains pays comme le Gabon entendent bien s’inspirer de l’expérience sénégalaise pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes.
Le Sénégal peut servir d’exemple aux autres pays africains en matière d’entrepreneuriat. C’est du moins l’avis du ministre gabonais de la Promotion des Pme et de l’entrepreunariat, Biendi Maganga Moussavou, qui prenait part à la 5e édition du Hub Africa à Casablanca. «Certains pays africains sont très avancés en matière d’entrepreuneuriat. Je pense notamment au Sénégal où l’entrepreneuriat fait partie de l’ADN des Sénégalais», dit-il, plaidant pour un partage d’expériences entre pays africains. Pour preuve, trois jeunes sénégalais ont été choisis pour participer au Pitch Hub Africa. Le Gabon compte bien s’inspirer de l’expérience sénégalaise pour promouvoir l’entrepreneuriat, notamment en créant des espaces Pme. Le premier a été inauguré à Libreville avec l’appui de la Banque mondiale.
Plateforme
D’après Alioune Gueye, commissaire général du Hub Africa, ce forum est l’occasion de stimuler l’esprit d’entreprise et de dynamiser les écosystèmes entrepreneuriaux. «Nous venons de terminer une tournée africaine dans dix pays où nous avons rencontré des gisements de créativité et c’est cette lame de fond entrepreneuriale qui nous donnent espoir», indique-t-il. À son avis, il apparaît nécessaire d’associer les entrepreneurs africains afin de rompre l’isolement dans lequel ils vivent. «Nous avons jugé important de les réunir. D’où cette plateforme de Hub Africa qui connecte les entrepreneurs et les fonds d’investissements», déclare le commissaire général du salon. Pour Abdou Diop, membre du Conseil d’administration du patronat marocain, il est aussi indispensable de développer le dialogue entre l’État et le secteur privé. Il cite l’exemple du Maroc avec la nouvelle Constitution qui octroie au secteur privé huit sièges au Parlement. «Ces élus portent la voix du secteur privé. Ils interviennent également sur les politiques gouvernementales.
La force du Maroc
D’ailleurs, la Commission d’évaluation des politiques publiques est présidée par le secteur privé», loue Abdou Diop, soulignant le rôle important que joue le politique quand on est dans une dynamique de développement international. Il note que les engagements des États ne valent rien si derrière le secteur privé, qui est un acteur industriel et économique, n’est pas impliqué. Et c’est ce dialogue permanent entre le privé et les pouvoirs public «qui fait la force du Maroc».
Biendi Maganda Moussavou
Ministre gabonais de la Promotion des Pme et de l’entrepreneuriat
Il faut amener les acteurs à voir les avantages de l’aventure entrepreneuriale sur le salariat. Nous souhaitons donner aux jeunes cette envie d’entreprendre en leur apportant l’accompagnement nécessaire.
Pape Landing Mané
Président du Centre international des jeunes dirigeants d’entreprises
Les gens pensent qu’on entreprend pour gagner de l’argent, mais c’est plutôt la passion. Ce qu’on demande aux pouvoirs publics c’est de nous aider à mettre en place un environnement des affaires propice à l’investissement pour que nous puissions jouer notre partition.
Bamba Lo
Lauréat du 1er prix de la meilleure startup
Cette distinction nous encourage à aller de l’avant. C’est également un défi qui nous est lancé. Elle nous permettra d’avoir plus de visibilité et de trouver des partenaires.
Le Trophée de la meilleure startup repart à Dakar
Le Sénégalais, Bamba Lô, a remporté le premier prix qui récompense la meilleure start-up lors de la clôture de la 5e édition du Hub Africa à Casablanca. Il s’agit d’une compétition sur fond de road-show africaine permettant d’aller à la rencontre des meilleurs projets et start-ups du continent et d’en sélectionner les meilleurs. Son application «Paps» repose sur la constitution de réseaux de clients et sur l’algorithme «Best match». Cette solution permet de proposer aux clients le livreur le plus proche et ainsi de réduire le temps de livraison. Ce concours dénommé «Pitch Hub Africa» offre aux porteurs de projets l’opportunité de se challenger devant un jury composé de personnalités et experts aguerris. Le lauréat sénégalais, premier parmi les six finalistes se dit honoré et ambitionne de transformer cette startup en une entreprise. Le Pitch Hub Africa offre ainsi aux porteurs de projet l’opportunité de réaliser leurs rêves. Ainsi ont été choisis sur chacune des 5 étapes (Gabon, Cameroun, Sénégal, Côte d’Ivoire et République de Guinée et Maroc) 3 startups qui se sont livrées à une compétition. Au finish, c’est le Sénégal qui est sorti vainqueur, suivi du Cameroun et de la Côte d’Ivoire.