Économie inclusive : Jouahri insiste sur l’intégration en Afrique
Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, a souligné l’importance d’une intégration économique inclusive pour l’Afrique afin d’atteindre la prospérité souhaitée, lors de l’ouverture des travaux de la 5e édition des «Journées internationales de macroéconomie et de finance» (JIMF).
Lors de l’ouverture des travaux de la 5e édition des «Journées internationales de macroéconomie et de finance» (JIMF) à Dakhla, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a souligné l’importance d’une intégration économique inclusive pour l’Afrique afin d’atteindre la prospérité souhaitée.
L’événement s’est déroulé sous le thème «Intégration économique en Afrique : La voie vers un avenir plus prospère».
Jouahri a insisté sur le fait que cette intégration doit être mutuellement bénéfique et ne doit pas se faire au détriment des pays et des populations les plus vulnérables. Il a rappelé que les pays africains reconnaissent les avantages de l’intégration, comme en témoignent les nombreuses initiatives et la création des Communautés économiques régionales.
Parmi les initiatives notables, Jouahri a mentionné la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qualifiant cet accord de lueur d’espoir en raison de ses impacts potentiels. Les différentes évaluations montrent des gains substantiels, et les simulations du Fonds monétaire international (FMI) suggèrent que la ZLECAf, avec les réformes facilitant les échanges, pourrait augmenter la médiane des échanges commerciaux de l’Afrique avec le reste du monde de 15 % et avec les pays africains de 53 %, contribuant ainsi à une hausse du PIB médian par habitant de plus de 10 %.
Cependant, le Wali de BAM a reconnu que l’Afrique a encore un long chemin à parcourir. Il a souligné la nécessité de valoriser le capital humain du continent, de réformer en profondeur les économies pour exploiter ses richesses, et de combler le déficit en infrastructures.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), les besoins non satisfaits de financement pour les infrastructures se situent entre 68 milliards et 108 milliards de dollars par an.
Outre les ressources financières, Jouahri a affirmé que la mise en œuvre d’un tel agenda de réformes nécessite un environnement de stabilité politique et de sécurité, conditions qui font malheureusement défaut dans certaines régions du continent. Malgré ces défis, l’Afrique possède un potentiel de développement énorme, avec une population jeune et en forte croissance.
Jouahri a noté que, malgré le contexte international difficile, l’Afrique doit émerger et trouver sa place sur la scène mondiale. L’accès de l’Union africaine en 2023 au statut de membre permanent au sein du G20 et l’attribution récente d’un troisième siège au continent au sein du Conseil d’administration du FMI sont des signes précurseurs de l’ascension inéluctable de l’Afrique au niveau international.
La 5e édition des JIMF, initiée par BAM, le Laboratoire de recherche en innovation, responsabilités et développement durable (INREDD) de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et le Bernoulli Center for Economics (BCE) de l’Université de Bâle, en collaboration avec le Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, présente 18 travaux de recherche réalisés par des chercheurs issus de 12 universités nationales et internationales.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO