Maroc

Drame d’Imlil : Les touristes étrangers sont-ils devenus une cible au Maghreb ?

Le meurtre de deux touristes scandinaves dans le sud du Maroc est considérée comme le premier de son genre depuis 2011. Une grande mobilisation est entreprise par les internautes marocains pour rendre hommages aux deux victimes, abattues par quatre suspects extrémistes, dont les trois derniers en état de fuite ont été arrêtés ce matin. D’autres attaques similaires ont visé des touristes étrangers ces dernières années au Maghreb. En voici les principales durant la décennie écoulée.

– Le 18 mars 2015, deux hommes ouvrent le feu à l’arme automatique sur des touristes qui descendent de leurs bus pour visiter le musée du Bardo à Tunis avant de les pourchasser à l’intérieur du bâtiment. Vingt-et-un touristes sont tués, pour la plupart des croisiéristes en escale, ainsi qu’un agent de sécurité tunisien. Parmi les victimes figurent notamment quatre Français, quatre Italiens et trois Japonaises. Les deux assaillants sont abattus par les forces de l’ordre. L’attaque qui fait également 43 blessés est la première à toucher des étrangers en Tunisie depuis 2002 et la première revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) qui sévit alors en Libye voisine, en Syrie et en Irak.

Vingt-cinq personnes sont actuellement jugées pour l’attentat du Bardo et sont passibles de la peine capitale.

– Le 26 juin 2015, un étudiant tunisien fait irruption sur la plage de l’hôtel Imperial Marhaba à Port El-Kantaoui, près de Sousse (140 km au sud de Tunis), une kalachnikov cachée dans son parasol, avant d’ouvrir le feu sur les touristes. Il pénètre ensuite dans l’établissement où il continue de tirer, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. L’attentat fait 38 morts, dont 30 Britanniques, et une quarantaine de blessés. Il est revendiqué par l’EI.

Le procès s’est ouvert en mai 2017. Un total de 26 personnes de nationalité tunisienne sont poursuivies dans cette affaire, 20 pour « crimes terroristes », « homicide » et « complot contre la sûreté de l’Etat », et six, des membres des forces de sécurité, pour « non assistance à personne en danger ».

Le tourisme tunisien a grandement souffert de ces attaques, ajoutant à la morosité économique et sociale post-révolution de 2011. Une embellie est constatée depuis l’an dernier, à la faveur d’une amélioration de la sécurité. Plus de sept millions de personnes ont visité le pays cette année.

Un touriste français, Hervé Gourdel, âgé de 55 ans, est enlevé le 21 septembre 2014 au coeur du massif du Djurdjura, en Kabylie (est d’Alger).

Trois jours plus tard, un groupe lié à l’organisation Etat islamique, Jund al-Khilafa (« Les soldats du califat »), annonce avoir décapité le guide de haute montagne, en représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre l’EI en Irak.

Son corps sera retrouvé plus de trois mois plus tard.

Pays où le tourisme est largement moins développé qu’au Maroc et en Tunisie, l’Algérie a par ailleurs été le théâtre en janvier 2013 d’une sanglante prise d’otages par un groupe islamiste armé sur le site gazier d’In Amenas, à 1.300 km au sud-est d’Alger: parmi les 40 personnes tuées figurent 10 Japonais, 9 Philippins, six Britanniques, cinq Norvégiens et trois Américains.


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