Maroc

Dialogue social sectoriel : l’UMT n’est pas convaincue par les accords du 18 janvier

La Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, affiliée à l’UMT, estime que les accords sociaux conclus n’ont pas suffisamment répondu aux revendications du secteur. 

La teneur et l’impact de l’accord sectoriel de l’enseignement ne sont pas à la hauteur des attentes du corps éducatif. C’est le message que la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement a voulu transmettre lors d’un point de presse destiné à présenter la position finale du syndicat le plus représentatif du secteur. Cette sortie intervient après le mutisme observé pendant les dix jours ayant suivi la signature de l’accord d’étape, conclu le 18 janvier, entre le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports et les syndicats de l’enseignement.

«La Fédération n’a pas voulu émettre de communiqué sur l’accord jusqu’à achèvement de sa lecture, de manière collective. Nous ne sommes pas pessimistes, mais nous apportons notre soutien à tous ceux qui ne sont pas convaincus par cet accord d’étape», a indiqué Miloud Moussaid, secrétaire national de la FNE.

Le représentant de la Fédération, qui constitue une des branches sectorielles de ce syndicat historique, a précisé que la centrale «a été déçue par le contenu de l’accord, lequel en a exclu plusieurs catégories de salariés. Ce qui n’est pas de nature à remettre le dialogue sectoriel sur les rails», ajoute l’UMT.

En dehors des critiques formulées, la Fédération insiste sur la prise en compte des revendications émanant de plusieurs catégories de personnel administratif ainsi que sur la nécessité de tenir compte de la proportionnalité des revenus avec les échelles. Parmi les mesures prônées par la Fédération, «la fixation d’engagements clairs dans cet accord qui ne concerne que 4% du corps éducatif, soit 14.000 fonctionnaires et enseignants». Les doléances des représentants des salariés englobent, également, l’ouverture d’un dialogue sectoriel concernant le volume des heures de travail des enseignants, notamment dans le cadre de certains cours de soutien qui leur seraient imposés. À noter que le communiqué final du syndicat ne ferme pas la porte au dialogue avec le département de tutelle. «L’objectif est d’aboutir à un régime unifié qui va au-delà de celui de 2003, et d’apaiser la tension sociale au sein des composantes du corps éducatif», précise la Fédération, laquelle n’exclut pas de négocier toute proposition qui «mettrait un terme à la lecture «sélective» des demandes syndicales du secteur».

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO



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