Développement : l’USMBA de Fès se penche sur les grands défis de l’Afrique
En présence de plusieurs personnalités africaines, l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès a célébré, mardi 31 mai, la Journée mondiale de l’Afrique. Une occasion pour appeler les pays de l’Union africaine à unir leurs forces afin de faire face aux défis liés à la sécurité et au développement du continent.
Plusieurs ambassadeurs et diplomates de pays africains ont pris part à la Journée mondiale de l’Afrique, célébré le 31 mai 2022, par l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès. Organisée sous le thème «Les grands défis de l’Afrique : paix et sécurité – intégration et développement», la journée a honoré cette année la République du Sénégal, terre de paix et de sérénité.
Lors de cette rencontre, Redouane Mrabet, président de l’USMBA, a rappelé les relations historiques, culturelles, humaines et spirituelles entre le Maroc et le reste de l’Afrique. Pour lui, «c’est une occasion pour célébrer l’intense coopération multisectorielle entre le Royaume et ses partenaires et amis africains». Et d’ajouter: «La thématique de cette année vient pour mettre en avant l’importance de la sécurité et de la paix au sein de notre continent pour qu’on puisse se développer convenablement».
Lors de son intervention, Sheikh Tidane Gadio, vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal et président de l’Institut panafricain de stratégies, a mis en avant le rôle important du Maroc dans la construction de l’identité africaine et de sa solidarité panafricaine pour le reste du continent.
«Aujourd’hui, les grands défis de l’Afrique sont la paix, la sécurité et l’intégration. Si on réussit à relever ces défis, cela nous permettra de contribuer au développement pérenne de notre continent. L’ensemble des pays doivent se focaliser sur les moyens pour ramener la paix à notre continent», a-t-il affirmé.
Pour faire face aux mouvements extrémistes violents qui sont en train de gagner du terrain en Afrique, Sheikh Tidane a expliqué que le grand problème du continent ne se limite pas à ces groupes extrémistes, mais plutôt à la vision portée par les pays africains et les moyens mobilisés pour instaurer la sécurité afin de donner aux populations africaines une chance de vivre en paix. L’intégration africaine est composée actuellement de 54 États africains, c’est ce qui rend difficile le fait de se mettre d’accord et de trouver des solutions aux problèmes du continent.
Donc il sera intéressant de penser à un regroupement régional des pays afin de faciliter la coordination des politiques visant le développement du continent. «Disposant du plus grand réservoir des richesses au monde, l’Afrique devrait viser un statut de puissance mondiale au même titre que l’Inde et la Chine, et non pas être comme les pays faibles et sans moyens. Il faut que nos leaderchips prennent les choses en main pour mener les pays du continent vers la prospérité et le développement», précise Gadio.
L’USMBA se lie à Polytechnique de Dakar
Lors de cette rencontre, le président de l’USMBA de Fès, Redouane Mrabet, a signé une convention-cadre de coopération avec l’Université Polytechnique de l’Ouest Africain de Dakar. Via ce partenariat, les deux parties s’engagent à encourager la réalisation de programmes de recherche et l’échange d’informations, d’enseignants-chercheurs et de personnel technique et administratif, promouvoir la mobilité de doctorants et post-doctorants, ainsi que l’organisation de confrontations périodiques sur les recherches en cours.
Le partenariat prévoit également la mise en place de procédure de co-tutelle de thèse dans le respect de la réglementation de chacune des deux parties, outre la promotion de séminaires et colloques sur les thèmes de recherche correspondants.
Les deux parties conviennent également de l’enrichissement mutuel de leur patrimoine et du développement de travaux de formation et de recherche dans les domaines d’intérêt commun. Ils favoriseront, dans le cadre de la réglementation en vigueur, la réalisation en commun de programmes de recherche, l’échange d’étudiants, de personnel académique, administratif et technique, ainsi que l’organisation, de manière générale, de tout autre type de collaboration qui pourrait se révéler utile à la réalisation de ces objectifs.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO