Maroc

Dette souveraine : pourquoi S&P a maintenu la note du Maroc?

C’est une lueur d’espoir dans une conjoncture internationale des plus rudes. L’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) a maintenu inchangée la note de la dette souveraine du Maroc (BB+/B), assortie d’une perspective stable.

Dans sa mise à jour publiée vendredi, l’agence a maintenu inchangée la note de la dette souveraine du Maroc (BB+/B), assortie d’une perspective stable soulignant que les réformes structurelles du Maroc ouvrent la voie progressivement à une économie plus inclusive. L’économie marocaine a résisté à plusieurs chocs régionaux et mondiaux au cours des deux dernières décennies tout en maintenant l’accès aux financements extérieurs et intérieurs, relève l’agence basée à New-York. Standard & Poor’s, qui met en avant «une série de réformes favorables aux entreprises», souligne que le Royaume a également engagé «une refonte complète du système de sécurité sociale pour étendre la couverture des soins de santé». L’agence de notation souligne «des perspectives de croissance robustes, soutenues par les réformes structurelles en cours, la diversification économique et l’investissement».

Cette note stable reflète l’attente de S&P que les réformes structurelles en cours au Maroc soutiendront une croissance économique robuste et aideront à contrebalancer les pressions extérieures et budgétaires. S&P dit envisager de baisser la note si les déséquilibres économiques et externes se creusent et créent une augmentation prononcée des besoins de financement brut du Maroc ou si les performances budgétaires du gouvernement sont nettement inférieures aux attentes de S&P.

À l’inverse, S&P dit envisager de relever les notes si la consolidation budgétaire s’avère beaucoup plus rapide que prévu, entraînant une baisse substantielle de la dette publique nette par rapport au PIB, tandis que la croissance économique reste robuste.

Cette note laisse croire que les réformes structurelles devraient progressivement amener une économie plus inclusive au Maroc et que les déficits extérieurs et budgétaires élevés devraient tendre à la baisse. S&P prévoit une croissance de 3,5 % du PIB en 2023, stimulée par une reprise de la production agricole et une performance solide des principaux secteurs exportateurs du pays, notamment le tourisme, les phosphates, l’automobile et l’aérospatiale. Elle prévoit aussi que l’inflation ralentit progressivement à 4,5% en 2023 et 2% d’ici 2026.

Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO


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