Maroc

De l’exportation de véhicules aux batteries électriques : l’industrie automobile, un moteur de croissance en pleine accélération

Le dernier rapport du Centre marocain de conjoncture met en lumière les avancées et les défis de l’industrie automobile au Maroc. De sa position de leader africain en termes d’exportation de véhicules aux perspectives prometteuses dans le secteur des batteries électriques, le document passe en revue les atouts du Royaume. 

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de publier un nouveau numéro de «Maroc Conjoncture», consacré à un dossier spécial sur l’industrie automobile dans le Royaume. Intitulé «L’industrie automobile au Maroc : Atouts et apports économiques», ce rapport offre un aperçu détaillé des développements récents et des perspectives d’avenir de ce secteur clé de l’économie marocaine.

L’ascension du Maroc dans l’industrie automobile
Selon le CMC, le Maroc s’impose de plus en plus comme un acteur majeur de l’industrie automobile mondiale. Le pays bénéficie d’atouts considérables, notamment sa position géographique stratégique et ses ressources naturelles abondantes. Ces avantages, combinés à des politiques publiques favorables, ont permis d’attirer des investissements étrangers significatifs dans le secteur.

Le rapport souligne particulièrement les performances remarquables du pays dans le segment des voitures individuelles. Le Royaume est aujourd’hui le premier exportateur de véhicules sur le continent africain, une réussite qui témoigne de la compétitivité croissante de l’industrie automobile nationale sur la scène internationale.

Le développement des batteries électriques : un nouvel horizon
Un des aspects les plus prometteurs relevés par le CMC est le développement du segment des batteries pour véhicules électriques (VE). Cette orientation s’inscrit dans une dynamique plus large de transition énergétique et de diversification économique au Maroc.

Le gouvernement a en effet manifesté une volonté claire de promouvoir les énergies renouvelables et de réduire l’empreinte carbone du secteur industriel. Le rapport met en lumière les atouts du Royaume dans ce domaine, notamment ses ressources minières stratégiques telles que le lithium, le manganèse et le cobalt, essentielles à la fabrication des batteries.

De plus, le pays dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et compétitive, un facteur clé pour attirer les investissements dans ce secteur de haute technologie. Le CMC note que le Maroc a déjà entrepris une série de projets stratégiques et attiré des investissements internationaux pour développer le créneau des batteries électriques.

Ces initiatives visent à positionner le pays comme un hub de production et d’innovation dans l’industrie des véhicules électriques, répondant ainsi aux exigences croissantes du marché mondial et aux nouvelles régulations environnementales.

Les défis du très haut débit
Le rapport aborde également la question du développement du très haut débit au Maroc, un enjeu crucial pour la compétitivité future de l’industrie automobile et de l’économie dans son ensemble. Le CMC rappelle que plusieurs études ont démontré la contribution positive du haut débit à la croissance économique, aux gains de productivité, à l’emploi et à la production.

Cependant, le rapport souligne que malgré la perspective de la co-organisation de la Coupe du monde de football en 2030, l’adoption de la 5G tarde à se concrétiser. Des arguments économiques, réglementaires et géostratégiques ralentissent le processus, une situation qui pourrait freiner le développement de certains segments de l’industrie automobile, notamment ceux liés aux véhicules connectés et autonomes.

Le rôle des TPE et des startups
Le CMC met également en avant le rôle des Très petites entreprises (TPE) et des startups dans la diversification et l’innovation de l’économie marocaine, y compris dans le secteur automobile. Ces entités, par leur flexibilité et leur capacité à explorer des niches inexplorées, sont particulièrement bien placées pour impulser l’émergence de nouveaux secteurs économiques tels que la robotique ou l’informatique embarquée, essentiels à l’évolution de l’industrie automobile.

Toutefois, le rapport note que malgré leur potentiel considérable, plusieurs obstacles entravent encore le développement de ces TPE et startups. Le soutien à ces jeunes pousses apparaît donc comme un enjeu majeur pour renforcer la compétitivité et la résilience du secteur automobile marocain.

Perspectives économiques pour 2025
Enfin, le rapport du CMC se projette sur l’année 2025, prévoyant une croissance du PIB de l’ordre de 5,4% en termes réels. Cette prévision optimiste se base sur plusieurs facteurs, notamment le lancement de grands chantiers, une confiance des investisseurs au beau fixe, et un climat des affaires favorable.

Le CMC note également une reprise de la consommation des ménages, après une période marquée par la hausse du coût de la vie. Ces perspectives économiques positives laissent présager un contexte favorable à la poursuite du développement de l’industrie automobile au Maroc, renforçant ainsi la position du pays comme hub industriel majeur en Afrique et dans la région méditerranéenne.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

 


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