Crédit immobilier : les plus jeunes moins favorisés
L’évolution du taux directeur n’a pas épargné les plus jeunes, en termes de hausse de taux de crédit. Selon le comparateur de crédit immobilier Afdal.ma, le taux de crédit est davantage plus important. La hausse est moins marquée pour les autres tranches d’âge.
Les mesures prises pour juguler l’inflation ne sont pas sans conséquence. L’augmentation du taux directeur est généralement une approche appliquée pour freiner la consommation et, par ricochet, faire baisser les prix. Mais, en parallèle, la hausse des taux d’intérêt pénalise les emprunts. Un fait corroboré par une étude menée par Afdal.ma, comparateur de crédit immobilier en ligne, laquelle montre que cette tendance à la hausse révèle des répercussions disparates au sein du marché des emprunteurs et notamment les plus jeunes parmi eux.
Taux stables
Auprès des banques partenaires du comparateur, les statistiques indiquent que les taux les plus bas pour les emprunteurs de moins de 25 ans affichent une nette ascension de 4,20% en début d’année pour se situer à 4,75% au troisième trimestre. La hausse est moins marquée pour les autres tranches d’âge jusqu’à 50 ans, soit une revalorisation comprise entre 10 points et 20 points de base par rapport au début d’année. En revanche, les taux sont restés stables pour les emprunteurs de plus de 50 ans.
Au troisième trimestre, l’écart de taux d’intérêt entre les plus jeunes et les autres tranches d’âge s’est davantage creusé, atteignant ainsi 55 points de base contre entre 20 et 50 points de base au deuxième trimestre et un niveau bien plus faible au cours des trois premiers mois de l’année.
Au-delà de la dynamique des taux de référence en matière de crédit immobilier, les jeunes emprunteurs, surtout en début de carrière, doivent souvent composer avec un ensemble réduit de garanties, dont notamment un apport initial modeste.
Cette situation peut avoir un impact sur les taux auxquels ils sont éligibles. Ces emprunteurs se trouvent souvent restreints par des capacités d’apport limitées. Ce qui constitue un facteur pouvant engendrer une majoration conséquente du coût du crédit. Toutefois, dans le contexte actuel, caractérisé par un marché complexe et une résurgence des taux d’intérêt, les banques maintiennent leur cap en continuant à proposer des taux relativement attractifs. Néanmoins, l’impact de la hausse du coût de l’argent n’est pas uniforme parmi les emprunteurs. En effet, les plus jeunes emprunteurs semblent être en première ligne, exposés à la remontée des taux d’intérêt.
Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO