COP22: De l’accord universel à l’action
Intervenant, mercredi à Casablanca, lors d’un colloque de la Lydec sur le thème : «En route pour la COP22 : quelle contribution des partenariats public-privé à la feuille de route sur le changement climatique», le négociateur en chef du ministère délégué chargé de l’Environnement à la COP21 à Paris a insisté sur le fait que «la COP22 doit être celle de l’action».
Et d’expliquer que la COP21 a permis de passer du «principe de la responsabilité commune et différenciée», qui bloquait les négociations climatiques ces dernières années, au «principe d’universalité de la participation à la lutte contre le changement climatique».
Concrètement, l’Accord de Paris a rendu les contributions nationales des États à la lutte contre le changement climatique, évolutives. C’est-à-dire qu’une fois décidées, ces contributions ne pourront qu’être ambitieuses, explique Mohamed Benyahia.
Participation des acteurs non-étatiques
L’Accord de Paris a également permis d’intégrer la participation des acteurs non-étatiques : entreprises, collectivités territoriales et associations, comme une composante des négociations climatiques. De même qu’il a considéré l’atténuation et l’adaptation au changement climatique comme une question globale liée au développement.
La COP22 de Marrakech aura ainsi pour mission de poser les bases de la mise en œuvre de l’Accord de Paris. «Tout le monde souhaite une mise en œuvre précoce de l’Accord de Paris, c’est-à-dire à partir de 2020», dixit Mohamed Benyahia, membre du comité de pilotage de la COP22. «Les indicateurs sont au vert, ajoute le négociateur marocain, car 177 pays ont signé l’Accord de Paris récemment à New York et 17 pays insulaires l’ont déjà ratifié».
Comité de renforcement des capacités
Entre autres enjeux de la conférence de l’ONU sur le climat à Marrakech : «connecter les initiatives privées aux contributions des États». Mohamed Benyahia d’assurer, que «c’est à la COP22 de Marrakech que sera mis en place le comité de renforcement des capacités pour aider les pays en développement à mettre en œuvre leurs contributions nationales à la lutte contre le changement climatique». Son mandat et son mode de financement et de transfert de technologies seront ainsi définis à Marrakech, d’après Benyahia.
Ce colloque sur la COP22 a été organisé par Lydec. «Consciente des défis mais également des opportunités que représente le changement climatique pour le territoire du Grand Casablanca, Lydec a souhaité apporter sa contribution concrète à la feuille de route du changement climatique, au travers de l’organisation de colloques», a rappelé Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec.
Cette rencontre a été labellisée «événement COP22» par le comité scientifique de la conférence de l’ONU sur le climat, prévue à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain.