Conventions : Crédit agricole s’associe à l’ONICL, Portnet et Tourba

À l’occasion de la 17é édition du Salon international de l’agriculture (SIAM), le Crédit agricole du Maroc a multiplié les annonces, entre digitalisation des procédures douanières, soutien à l’agriculture régénératrice et valorisation de l’innovation agritech.

Deux temps forts ont marqué, jeudi dernier, la 17e édition du Salon international de l’agriculture (SIAM) pour le Crédit agricole du Maroc (CAM), à travers la signature de deux conventions stratégiques. La première, conclue avec l’ONICL et Portnet, porte sur la digitalisation des cautions bancaires liées aux importations de céréales et de légumineuses. La seconde, signée avec la société Tourba, vise à promouvoir l’agriculture régénératrice via le financement d’équipements de semis direct.

Dans le détail, la convention tripartite entre le CAM, l’ONICL et Portnet acte la digitalisation de la gestion des cautions bancaires dans le cadre des opérations d’importation.

Ce partenariat, officialisé en présence de Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, s’inscrit dans la mise en place d’un guichet unique national des procédures du commerce extérieur. Il vise à instaurer un processus entièrement dématérialisé et sécurisé, facilitant les démarches pour les importateurs de céréales et de légumineuses.

Grâce à l’échange informatisé et sécurisé des données via Portnet, le projet promet une réduction significative des délais de traitement, une optimisation des coûts opérationnels, ainsi qu’une diminution des risques d’erreurs humaines et de pertes de données. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de dématérialisation conjointe du CAM et de l’ONICL, et dans la continuité des services numériques portés par Portnet.

Soutien à l’agriculture régénératrice
La seconde convention, nouée entre le CAM et Tourba, filiale d’INNOVX, s’inscrit dans une dynamique d’agriculture régénératrice. Elle vise à accompagner les agriculteurs dans le financement de semoirs adaptés au semis direct, une pratique centrale du carbon farming destinée à améliorer le bilan carbone des exploitations. Intégrée au programme Istidama du CAM, cette initiative confirme l’engagement des partenaires en faveur d’une agriculture résiliente.

Ce partenariat marque une avancée dans l’accompagnement financier des agriculteurs engagés dans des pratiques agricoles durables : préservation de la fertilité des sols, lutte contre l’érosion, et gestion efficiente de l’eau. Le semis direct, la rotation des cultures et la valorisation des résidus agricoles constituent les piliers de cette approche. En promouvant ces solutions, le CAM entend soutenir des projets innovants, adaptés aux défis climatiques, favorisant à la fois la durabilité des ressources naturelles et l’amélioration des revenus agricoles, tout en renforçant l’inclusion dans les territoires ruraux.

Par ailleurs, le groupe bancaire a organisé en marge du salon une rencontre dédiée à l’agriculture intelligente, articulée autour de l’intelligence artificielle (IA) et de la gestion durable de l’eau. Cet événement a réuni experts marocains et internationaux, institutionnels, startups agritech, ainsi que des acteurs financiers et technologiques. Il a permis de dresser un état des lieux des usages actuels de l’IA en agriculture, notamment pour optimiser la gestion de l’eau, enjeu majeur de durabilité au Maroc.

À travers cette initiative, le Crédit agricole du Maroc a réaffirmé son positionnement stratégique comme acteur de la transformation durable du secteur.

Le GCAM soutient l’innovation et l’AgriTech

À l’occasion du SIAM, le Groupe Crédit agricole du Maroc a présenté la première cohorte « CAM INNOV’#2025 AgriTech », composée de huit startups à fort potentiel. Sélectionnées pour leur impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, ces jeunes pousses ont dévoilé leurs solutions en présence de Mohammed Fikrat, président du directoire du GCAM, et de Rachid Benali, président de la Comader.

Moment marquant : la signature de protocoles d’accord tripartites entre le CAM, la Comader et les startups sélectionnées. Ces accords prévoient l’adaptation des solutions technologiques aux besoins spécifiques des agriculteurs et leur déploiement sur le terrain.

Le CAM prévoit par ailleurs de territorialiser cette initiative, illustrant son engagement à promouvoir l’innovation comme levier de transformation du secteur agricole et financier. En soutenant l’émergence d’un écosystème agritech, il confirme son rôle de catalyseur d’innovations durables au service d’une agriculture performante et inclusive.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO