Conseil régional Souss-Massa. Une session mouvementée
Les partis de l’opposition se sont retirés de la session ordinaire d’octobre du Conseil régional Souss-Massa en raison de l’incohérence au sein de la majorité dirigeante concernant la convention de partenariat entre le Conseil et le Centre Souss-Massa pour le développement culturel.
Une session tumultueuse. C’est le qualificatif qu’il convient d’utiliser pour décrire le déroulement de la session ordinaire d’octobre du Conseil Souss-Massa lundi dernier à Tiznit. Les partis de l’opposition, notamment le Parti de l’Istiqlal (PI), l’Union socialiste des forces populaires (USFP) en plus du Parti authenticité et modernité (PAM) se sont retirés de cette session. C’est le 18e point inscrit à l’ordre du jour portant entre autres sur l’étude et l’approbation de la convention de partenariat entre le Conseil régional et le Centre Souss-Massa pour le développement culturel qui a suscité cette réaction après son report pour une session extraordinaire. Pourtant, cette convention d’une enveloppe budgétaire de 6 MDH a été programmée pour étude et approbation à l’issue de sa validation dans la session par la Commission de développement culturel.
À ce sujet, il faut souligner que ce sont «les dysfonctionnements» cités par Lahoucine Harrich, membre de la majorité dirigeante (PJD) qui a provoqué la réaction des membres de l’opposition. Ils concernent les modalités d’appui en faveur des associations culturelles de la région. Ces insinuations ont poussé les membres de l’opposition à exiger des explications avant le report de ce point pour la session extraordinaire.
De son côté, Khadija Arouhal, vice-présidente, chargée de la culture de la majorité dirigeante (PPS), a insisté sur le retrait du mot «dysfonctionnements» en soutenant l’approbation de la convention avec l’intégration des modifications. «Depuis près de 4 ans, l’appui culturel est débloqué aux associations à travers une commission technique relevant du Centre Souss-Massa qui joue un rôle de rayonnement culturel dans la région. Les associations qui n’ont pas bénéficié de l’appui doivent respecter les résultats de la commission et admettre le principe d’égalité des chances», insiste-elle.
De son côté Brahim Hafidi, président de la Région Souss-Massa a déclaré que «l’appui culturel aux petites associations a été octroyé au Centre Souss-Massa. Et pour renforcer la question de la gouvernance, le Conseil régional a réalisé un cahier des charges pour peaufiner les critères de sélection des associations bénéficiaires».
Dans le détail, ce sont les reproches émis par certaines associations non bénéficiaires de l’appui culturel qui est à l’origine de ce rififi. À cela s’ajoutent les modalités de déblocage de cet appui puisque politiquement parlant, c’est le Conseil régional qui devrait l’octroyer et non pas le Centre Souss-Massa à travers une commission technique. «Nous voulons perfectionner les conditions du bénéfice de cet appui, c’est pourquoi nous avions demandé le report pour une meilleure gouvernance», explique Abdallah Oubari, vice-président au sein du Conseil régional. Par ailleurs, les partis de l’opposition ont rendu public, mardi dernier, un communiqué où ils expliquent les raisons de leur retrait. «Nous étions surpris du report de cette convention devant la contradiction des membres de la majorité dirigeante», indique-t-on dans le communiqué.