Climat : Ratification historique de l’Accord de Paris
L’Union européenne vient d’adopter l’Accord de Paris. Le dépôt imminent des instruments de ratification de cet accord auprès des Nations Unies par l’UE permettra son entrée en vigueur. Dorénavant, les pays ayant ratifié cet accord représentent 55% des émissions des gaz à effet de serre, remplissant ainsi une condition sin qua non pour ladite entrée en vigueur.
Dans une interview réalisée suite à son récent déplacement aux Nations Unies et publiée hier, mercredi 5 octobre, sur les Inspirations ECO, le Haut-commissaire aux eaux et forêts exprimait son grand optimisme par rapport à la ratification effective de l’Accord de Paris en amont de la COP22, événement dont il est le commissaire. Abdelâdim Lhafi avait raison. Mardi 4 octobre, le Parlement européen, en séance solennelle, puis le Conseil de l’UE, en procédure écrite d’urgence, ont donné leur aval pour la ratification dudit accord, ouvrant la voie à son entrée en vigueur dans un futur proche.
Après le dépôt des instruments de ratification par les deux plus grands pollueurs de la planète, à savoir la Chine et les États-Unis, et par l’Inde, ce qui avait porté à environ 52% le pourcentage des émissions des gaz à effet de serre par les pays ayant ratifié l’Accord de Paris, à quelques points du seuil requis (55%), ce ralliement est perçu comme une réelle victoire, à environ un mois du début des travaux de la COP 22. Avec le dépôt, prévu vendredi auprès de l’ONU, des instruments de ratification par les sept pays ayant ratifié individuellement l’Accord (l’Allemagne, l’Autriche, la France, la Hongrie, la Slovaquie, Malte et le Portugal), l’entrée en vigueur n’est plus qu’une question de formalités.
Un record historique
Pour que l’Accord de Paris soit ratifié, il fallait aussi que le nombre des États parties à la convention des Nations Unies sur le climat dépasse 55, mais cette condition avait déjà été remplie. Il aura donc fallu moins d’un an pour que l’Accord de Paris, conclu en décembre 2015, soit ratifié. La plupart des experts se rappellent que l’accord de Kyoto de 1997 avait nécessité plus de sept ans avant sa ratification, ce qui confirme que la communauté mondiale est plus que jamais déterminée à combattre le changement climatique. En ce qui concerne la COP 22, l’impact de cette ratification, bien qu’elle ne soit pas une surprise, donnera plus d’élan à la mise en œuvre des décisions prises à Paris, la principale vocation de la 22e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique.
La campagne institutionnelle sur les bons rails
Au Maroc, les préparatifs à ce méga-événement vont bon train. À quelques semaines du début des travaux de ce grand événement, le Comité de pilotage vient de lancer la seconde phase de sa campagne de communication institutionnelle. Destinée à sensibiliser le public à l’importance de cet événement et à la gravité du phénomène du changement climatique, cette campagne vise à «mobiliser les citoyens marocains de différents horizons et âges pour la protection de l’environnement». Utilisant les canaux de communication traditionnels, à savoir la télévision et la presse, cette campagne sera aussi diffusée sur le digital. La campagne a également été conçue dans les langues de communication de la COP22, à savoir l’arabe, l’amazigh, l’anglais, le français et l’espagnol. À ces langues s’ajoutent le russe et le mandarin. Le choix de toutes ces langues est censé permettre une diffusion large de cette campagne institutionnelle.