Climat des affaires : pourquoi le Maroc séduit-il autant ?

Un cadre juridique et fiscal attractif, des infrastructures performantes et une stratégie industrielle ambitieuse, le Maroc promet tout cela à ses investisseurs. Rien qu’en 2024, il a capté 38 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, selon le rapport fraîchement dévoilé par BDO. Ce document décrypte les atouts du Royaume, des grands projets industriels aux initiatives en faveur du développement durable, en passant par une intégration renforcée aux marchés internationaux.
Avec un dynamisme qui ne se dément pas, le Maroc s’impose comme une place forte de l’investissement en Afrique. En témoigne le dernier rapport publié par le cabinet d’audit et de conseil juridique et fiscale, BDO, qui révèle que le pays a battu un record en 2024 avec 38 milliards de dollars d’IDE.
«Le Maroc s’est imposé comme leader en IDE, confirmant ainsi son rang parmi les destinations les plus prisées», souligne le document.
Ce succès repose sur une combinaison gagnante, un environnement des affaires compétitif, des infrastructures modernes et une volonté affirmée d’intégrer les chaînes de valeur mondiales. Un cocktail qui fait du Royaume une terre d’opportunités pour les investisseurs.
Un environnement des affaires favorable
L’essor du Maroc en tant que destination privilégiée pour les investisseurs repose en grande partie sur la nouvelle Charte de l’investissement, qui met en place des exonérations fiscales, des avantages douaniers et des subventions ciblées.
«Les investisseurs bénéficient d’un climat d’affaires compétitif et d’une main-d’œuvre qualifiée, renforcés par des réformes visant à simplifier les procédures administratives», précise le rapport.
Le pays s’est ainsi positionné comme un véritable carrefour entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. L’adhésion du Maroc à de nombreux accords de libre-échange, notamment avec l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays africains, renforce sa compétitivité et ouvre des perspectives d’exportation accrues pour les entreprises implantées sur son sol.
Des infrastructures de classe mondiale
Le développement des infrastructures joue un rôle clé dans cette attractivité. Avec le port Tanger Med, premier en Afrique et 15e mondial, et un réseau ferroviaire en pleine expansion, le pays dispose d’atouts logistiques indéniables.
«Le Maroc investit massivement dans ses infrastructures afin de renforcer son positionnement comme hub logistique régional», indique le rapport.
La modernisation des autoroutes, des aéroports et le déploiement du TGV vers Marrakech et Agadir illustrent cette volonté d’offrir un cadre propice aux affaires. Le secteur des télécommunications est également en pleine expansion.
Avec un réseau Internet en amélioration constante et la préparation au déploiement de la 5G d’ici 2025, le Maroc se positionne comme un acteur clé du numérique en Afrique. Le pays est classé deuxième du continent en qualité de vie numérique, un atout supplémentaire pour les investisseurs technologiques.
Des secteurs stratégiques en pleine expansion
L’industrie automobile et les énergies renouvelables figurent parmi les secteurs les plus dynamiques. Le Maroc s’est imposé comme un acteur incontournable dans la production de véhicules électriques, attirant des géants comme BYD et Gotion High-Tech.
«Le pays mise sur l’industrialisation et l’intégration des chaînes de valeur pour stimuler sa croissance», peut-on lire dans le document.
Parallèlement, les investissements dans l’énergie solaire et éolienne s’accélèrent, avec pour objectif d’atteindre un mix énergétique composé à 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030. Le secteur du tourisme, moteur de l’économie marocaine, connaît également une forte progression.
En 2024, le Maroc a accueilli 17,4 millions de visiteurs, devenant ainsi la première destination touristique en Afrique. Cette performance est soutenue par des initiatives visant à diversifier l’offre touristique et à renforcer la qualité des infrastructures hôtelières.
Un marché du travail en mutation
Avec une population de 37 millions d’habitants et un taux de croissance de 4,3%, le Maroc affiche des performances économiques solides.
Cependant, le marché du travail reste un défi avec un taux de chômage de 13,6%. Des mesures ont été mises en place pour favoriser l’emploi, notamment par le biais de la formation et de l’inclusion des jeunes et des femmes dans les secteurs porteurs. Le cadre social marocain évolue également pour répondre aux besoins des travailleurs et des entreprises. Le salaire minimum a été revu à la hausse, avec une augmentation de 10% prévue en deux temps (2025 et 2026). De plus, des incitations fiscales encouragent les entreprises à embaucher et à investir dans la formation continue.
Un avenir prometteur
Le Maroc entend capitaliser sur cette dynamique pour renforcer encore son attractivité. Entre stratégies sectorielles ambitieuses et infrastructures de pointe, le Royaume se positionne comme un acteur clé du paysage économique africain.
«L’avenir du Maroc est marqué par la croissance durable et l’innovation», conclut le rapport.
Et d’ajouter que «grâce à sa stabilité politique, son ouverture économique et ses investissements massifs, le Maroc se distingue comme une porte d’entrée stratégique vers l’Afrique et un partenaire privilégié des investisseurs internationaux».
F.R. / Les Inspirations ÉCO