Maroc

Chantier naval : le port de Tan-Tan gratifié d’un nouvel arrivant

Spécialisée dans la construction de bateaux en acier, l’entreprise Sahara Monitoring a investi plus de 3 MDH pour le développement de cette activité à Tan-Tan. Côté carnet de commandes, l’entreprise finalise 3 bateaux de type sardinier-senneur, tandis que deux autres sont programmés.

Au fil des années, le port de Tan-Tan s’est fait une place de choix dans la construction et la réparation navales. Ce marché est partagé par quatre opérateurs. Parmi eux, Sahara Monitoring, le dernier arrivé. Il vient d’entamer sa toute première année de production sur un espace d’environ 3.000 m² au port de Tan-Tan. Et contrairement aux autres opérateurs, qui s’adonnent principalement à la maintenance et à la réparation des bateaux en bois ou en polyester, la jeune entreprise est la seule spécialisée dans la construction de bateaux modernes en acier dans les provinces du Sud. «La conception des plans et des prototypes se fait en collaboration avec des cabinets d’architecture navale espagnols, français et danois», explique Ouissam Bousri, porteur de cet ambitieux projet.

Un carnet de commandes prometteur
Créée en 2017, la société a investi plus de 3 MDH sous forme de fonds propres pour le développement de cette activité à Tan-Tan. Aujourd’hui, le carnet de commandes du chantier de Sahara Monitoring est satisfaisant selon le manager de cette entreprise, et celui-ci témoigne d’un réel engouement pour la construction navale en acier. «Notre entreprise est en train de finaliser trois bateaux senneurs pour trois clients marocains du segment côtier, tandis que deux autres sont en cours de programmation», ajoute Bousri, issu d’une famille d’armateurs et natif de la région de Guelmim-Oued-Noun. L’entreprise a permis la création de 30 emplois directs et permanents, auxquels il faut ajouter tous les corps de métiers qui commencent à s’installer dans le port pour développer un écosystème. La main-d’œuvre est issue de la ville de Tan-Tan, mais aussi d’autres villes.

Les principaux challenges relevés
«Bien que le niveau des infrastructures du port soit satisfaisant, c’est la main-d’œuvre qualifiée et compétente qui est difficile à recruter en l’absence d’établissement de formation professionnelle dans ce domaine, présent depuis peu dans la région», explique Ouissam Bousri. Le deuxième défi, non des moindres, rencontré par Sahara Monitoring, a trait au coût du transport international pour acheminer la matière première, entièrement importée et qui reste relativement chère. «Il y a une grande volonté de la part des professionnels d’investir dans la modernisation des bateaux de pêche en acier, mais selon eux, en raison de la suspension du programme de subvention du ministère de tutelle, une grande majorité n’a pas encore décidé de franchir le pas vu l’investissement conséquent qu’ils ont déjà fait», note Bousri.

Des bateaux en acier adaptés
Sur un autre registre, il faut noter que l’entreprise conçoit actuellement des modèles de bateaux qui «combinent l’architecture des bateaux actuelle à des aménagements garantissant le confort et la sécurité de l’équipage, en plus du respect des impératifs environnementaux». Elle a déjà conçu et commercialisé deux barques insubmersibles, l’une à Tan-Tan et l’autre à Dakhla. Les échantillons ainsi que les essais afférents à cette barque ont été effectués cette année. Le modèle-type de bateaux en cours de construction, par Sahara Monitoring, au port de Tan Tan «vise à moderniser la flotte nationale en proposant des instruments permettant une technique de pêche responsable, sélective et une conservation des captures dans des conditions répondant aux standards internationaux, et garantissant une qualité supérieure. Toutefois, le personnel à bord doit être formé à cela», note-t-on auprès de l’entreprise.


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