À l’issue de sa session ordinaire de février 2023, le Conseil communal d’Agadir a complété l’opération de cession du foncier englobant l’ancien camping international d’Agadir, à travers l’intégration de deux numéros de titres fonciers, omis précédemment. En attendant le lancement de la procédure de cession aux enchères publiques et le prix d’ouverture a été fixé à 280 MDH.
Étant donné que les besoins de financement du PAC sont estimés à plus de 2,7 MMDH pour la période 2022-2027, la cession des biens non essentiels fait partie intégrante de la stratégie financière, basée sur la diversification des sources de financement, adoptée par l’actuelle équipe dirigeante. C’est dans ce sens que le Conseil communal, réuni en session ordinaire de février 2023, a entériné la cession de deux propriétés (titres fonciers N°S/469 et S/3855) faisant partie de la parcelle globale abritant l’ancien camping international de la ville d’Agadir, et ce, en vue de compléter la cession définitive du foncier sur lequel est érigé cette structure (en cession d’activité depuis plusieurs années). Représentant l’équivalent de 7% du foncier global abritant l’ancien camping international d’Agadir, soit 1.500 m2, l’opération a fait partie des 26 points inscrits à l’ordre du jour de cette session ordinaire. Elle a fait l’objet d’un vote favorable, à la majorité des membres présents.
Dans le détail, cette opération fait suite à la résolution communale n°32/2020, déjà prise par l’ancienne équipe dirigeante lors de la session extraordinaire de juillet 2020, ayant stipulé la vente de ce terrain de plus de 2 ha, situé sur l’avenue Mohamed V et portant sur le titre foncier 09/248734. Ce dernier représente 93% du titre global du terrain abritant le camping international d’Agadir dont la procédure de cession a été activée par l’ancienne équipe dirigeante.
Le prix d’ouverture fixé à 280 MDH
Toutefois, après consultation du plan parcellaire du camping international d’Agadir, il s’est avéré que le foncier est composé de trois titres et non d’un seul. Ce point a été omis lors du vote opéré lors de l’ancien mandat (session de juillet 2020). De ce fait, l’actuel Conseil communal a soumis les deux références omises afin de compléter l’opération de cession précitée du camping international d’Agadir.
Pour rappel, cette résolution communale n°32/2020 de l’ancienne équipe dirigeante avait également entériné la cession du parc communal (partie du titre foncier n°S/3510) étalé sur 1,14 ha au niveau de l’avenue Kadi Ayad à Agadir. Par la même occasion, le Conseil a également voté à la majorité des membres présents l’approbation et la validation du cahier des charges régissant cette opération. Il concerne l’ensemble des titres fonciers du camping international d’Agadir et l’institution d’une commission de valorisation de ce foncier pour en fixer le prix de cession. En attendant le lancement de la vente aux enchères publiques, le prix d’ouverture a été fixé à 280 MDH.
De plus la vocation de la parcelle a été révisée dans le cadre de l’actuel plan d’aménagement sectoriel et de sauvegarde du centre urbain et du secteur touristique et balnéaire (STB), afin d’accompagner cette opération pour une valorisation optimale.
60% de résidentiel et 40% d’hôtellerie & commerces
Le cahier des charges adopté stipule que la vocation du projet, ou des projets, à réaliser sur ce terrain porte sur une partie résidentielle (pour 60%), des hôtels (20%) et des plateaux de bureaux et centres commerciaux (20% également). Le Conseil communal a assuré aussi qu’il compte résoudre la problématique des cinq logements de fonction occupés par des cadres de la commune.
Par ailleurs, il est à rappeler que cette question relative à la cession d’une partie du foncier communal a suscité, et provoque toujours, un vif débat entre les différentes formations constituant le Conseil communal d’Agadir, y compris les critiques émises à l’encontre de l’ancienne équipe dirigeante et la nécessité, à l’époque, de financer le PDU d’Agadir pour la période 2020-2024. Outre l’approbation de cette cession, le Conseil communal a décidé aussi de reporter deux points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de la programmation de l’excédent budgétaire réel au titre de l’année 2022 ainsi que du transfert de dotations financières au titre de l’année 2023.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO