Casablanca-Settat : Deux nouveaux centres pour les sans-abri dans le pipe
À Casablanca, des centaines de sans-abri passent leur nuit dehors, faute de place dans le centre social de Tit Mellil, lequel affiche plus que complet. Surpopulation et manque d’hygiène … les conditions de vie des pensionnaires restent difficiles dans ce centre, érigé sur 12 ha. Dans certains pavillons, où sont placés des malades mentaux et des sans-abri, les conditions d’hébergement sont encore plus déplorables. La barre des 1.000 pensionnaires peut facilement être franchie, alors que la capacité d’accueil est de 816 pensionnaires. Une situation qui a incité les autorités casablancaises à réfléchir à la création de centres similaires. «Une initiative qui devrait augmenter la capacité d’accueil des sans-abri de la région Casablanca-Settat», annonce une source au Conseil de la ville de Casablanca. Ainsi, la construction de deux centres d’hébergement est prévue dans les provinces de Nouaceur et de Chellalat. Le but principal de ce projet est la création de «services nouveaux et innovants pour les personnes qui n’ont pas de domicile fixe et en situation difficile».
Le projet est encore en gestation, mais il fait déjà grand bruit. Pour l’heure, on ignore les détails de ce projet, mais selon une source au Conseil de la ville, le projet serait déjà tout réfléchi. Longtemps la nécessité de la création de nouveaux centres en mesure d’apporter une réponse à la situation des sans-abri dans la région s’est fait ressentir. Ceci dit, le centre social de Tit Mellil connaît une situation financière difficile. Lors de notre visite au centre, les responsables de l’Association Dar El Kheir, qui gère l’établissement, avaient déclaré que la situation financière du centre était très critique. «Nous pensons que le budget ne doit plus continuer à dépendre de la subvention octroyée par le Conseil de la ville ou autres. Dans le cadre de notre plan d’action, il y aura certainement des mises à niveau dont, justement, l’amélioration du budget. Le but est surtout de lancer des projets générateurs de revenus», affirmait Mohamed Said Chama, président de l’association.
