Casablanca-Settat : des projets urgents à la pelle
La relance économique de la région locomotive du pays constitue une des préoccupations majeures des élus. Une liste préliminaire de projets prévus dans le cadre des concertations menées autour du schéma d’aménagement sera finalisée.
L’établissement de la liste des projets prévus dans la Région Casablanca-Settat en est à son étape finale, avec comme objectif la contribution du budget régional au financement des projets revêtant un caractère urgent tant au plan social qu’économique. Les recommandations émises par les provinces et préfectures de la région ont constitué la base de travail des élus, lesquels devront arrêter une première liste de projets qui feront l’objet d’une délibération du conseil lors de sa prochaine session ordinaire. Ainsi, nombre de projets, financés sur le budget général de l’Etat, devraient voir le jour en 2022. Ils ont pour finalité de combler les déficits en infrastructures et services de base dans les territoires sous-équipés de la région. Ces projets, qui seront programmés par l’INDH, ou relèveront du programme de réduction des inégalités spatiales et territoriales, à travers des fonds transitant via le Fonds de développement rural et des zones montagneuses (FDRZM), nécessiteront une enveloppe de plus de 212 MDH. On peut citer, dans ce cadre, le projet d’un centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers à Settat. À noter aussi que la région connaitra la poursuite du programme national d’économie d’eau d’irrigation, avec une dotation du budget public de plus de 145 MDH.
Le bilan des concertations
La sélection des projets sera l’une des actions majeures pour renforcer le plan de relance au sein de la région, en tenant compte des orientations qui seront tracées par le schéma régional d’aménagement du territoire qui devrait être finalisé au cours du premier semestre 2022. L’objectif est de permettre à la région de surmonter l’impact de la pandémie à travers la poursuite de l’exécution des projets tracés par le Plan de développement régional. Dans ce registre, le conseil «continuera ses efforts en matière d’assainissement liquide et de protection des ressources en eau, ainsi que pour le raccordement des zones rurales au réseau d’eau potable». La feuille de route arrêtée se focalise aussi sur «la création d’entreprises et leur accompagnement, ainsi que celle d’un pôle social de recherche scientifique».
Pour ce qui est des infrastructures, le renforcement de la liaison routière entre Casablanca et l’aéroport Mohammed V sera prioritaire, ainsi que la requalification de plusieurs centres communaux. L’Agence d’exécution des projets régionaux devra, quant à elle, articuler son plan d’action autour du suivi des projets en cours, sachant que le budget d’investissement a connu une hausse en 2021 pour s’établir à 300 MDH environ. Pour les villes de Settat et Berrechid, le conseil entend achever les projets de raccordement des zones non encore reliées au réseau d’eau potable, «et activer d’autres conventions pour toute la zone de Chaouia.
Pour rappel, la prochaine session ordinaire du conseil sera dominée par la question névralgique de la rareté des ressources budgétaires, essentiellement en raison de la baisse des recettes fiscales directes ou celles affectées par l’État. Les élus cherchent en priorité à assurer une pérennité de financement pour les projets auxquels le conseil a déjà contribué, en raison de leur impact direct sur les habitants de la région. À noter que les responsables régionaux ont examiné l’ensemble des axes du Plan de développement régional, ainsi que la contribution de la région dans la requalification des infrastructures sanitaires et éducatives, sans oublier «les mesures visant à atténuer l’impact de la pandémie».
Réduction des inégalités spatiales
Le ciblage territorial des projets destinés à combler le déficit en infrastructures des communes rurales relevant de la Région Casablanca-Settat figure en tête des priorités des élus. «La maîtrise du développement territorial et la création de nouveaux pôles agricoles devront être prises en compte par le schéma régional», indique le compte rendu de la dernière réunion tenue dans la province de Settat au sujet des attentes des zones rurales défavorisées. La problématique de l’atténuation des inégalités spatiales reste, quant à elle, présente dans le plan d’action de l’instance délibérative de la région. Les centres ruraux émergeants sont, dans cette optique, l’une des solutions prônées dans le cadre de l’adoption du nouveau schéma régional d’aménagement du territoire pour remédier aux insuffisances actuelles
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO