Capital-investissement: Hatim Ben Ahmed situe le Maroc dans le monde (VIDEO)
Le capital-investissement se fraye petit à petit son chemin dans le financement de l’économie. En 20 ans d’existence au Maroc, il a contribué à l’émergence d’entreprises devenues ensuite de véritables success-stories grâce aux fonds qu’elles ont pu mobiliser auprès des investisseurs en capital. Hatim Ben Ahmed, président de l’Association des investisseurs en capital (AMIC), revient, dans le cadre de L’Invité des ÉCO, sur les spécificités de cette activité et son importance pour le développement d’un certain nombre de secteurs.
S’il prend de l’ampleur dans le financement de l’économie, le capital-investissement, qui existe au Maroc depuis à peine deux décennies, reste quelque peu une inconnue pour les non-initiés. C’est, justement, à un important effort de pédagogie et de vulgarisation que s’est particulièrement livré Hatim Ben Ahmed, président de l’Association des investisseurs en capital (AMIC), lors de son passage à L’Invité des ÉCO.
L’exemple des États-Unis est éloquent. Les ratios pour ce segment y sont de 80% de pertes pour 20% de succès lorsqu’il s’agit de financer des startups. «Ce qui est logique dans le domaine de la finance où, dans l’ensemble, l’objectif est de réduire autant que possible le taux de risque».
L’industrie du capital-investissement existe depuis les années 60 dans les pays développés, offrant ainsi une solution de financement spécifique aux entreprises. Au cours des dernières décennies, cette activité s’est progressivement développée sur le continent africain, et au Maroc au cours des dix dernières années.
Alors que cette industrie lève en moyenne près de 800 milliards de dollars chaque année, répartis sur environ 2.500 fonds à travers le monde, soit une taille moyenne de fonds d’environ 500 millions de dollars, l’Afrique n’en détient qu’une part de 8 milliards de dollars. Et sur ce total, les fonds levés par les membres de l’AMIC tournent autour d’à peine 100 millions de dollars.
«C’est dire la faiblesse de nos levées par rapport à l’activité globale», se désole Hatim Ben Ahmed. Cependant, il affirme que l’activité du capital investissement a «grandement contribué au développement de l’économie nationale».