Maroc

Dialogue social : C’est l’impasse !

Les longues réunions de la Commission technique du dialogue social n’ont pas permis de rapprocher les points de vue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Sur le dossier de la réforme de la retraite, aucune avancée n’est enregistrée.

Lancé le 12 avril dernier, le dialogue social semble dans l’impasse, à en croire les syndicats. Les partenaires sociaux qui espéraient conclure un accord avec le gouvernement avant le 1er mai affichent à présent leur déception. «Les syndicats n’ont pas reçu de propositions claires de la part du gouvernement même sur les points qui ne nécessitent pas de moyens financiers», souligne aux Inspirations ÉCO Abdelmajid Amouri Bouazza, membre du bureau exécutif de la CDT. Du côté du gouvernement, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi s’est contenté de souligner, jeudi dernier lors du point de presse tenu en marge du Conseil de gouvernement, que le dialogue social se poursuit. Pour Bouazza, deux propositions seulement sont concrètes et nécessitent encore des négociations.

Il s’agit de l’augmentation de la pension minimale de la retraite de 1.000DH à 1.500DH; augmentation qui devra se faire sur trois ans. Le deuxième point concerne les allocations familiales. Le gouvernement propose de les élever pour les trois premiers enfants de 200 à 300DH alors que les syndicats appellent à les porter à 400DH ou au moins à généraliser les 300 DH à tous les enfants. Par ailleurs, la prime de naissance devrait passer de 150DH à 500DH et la couverture médicale sera élargie aux parents des fonctionnaires selon la proposition gouvernementale.

En ce qui concerne la déduction des frais de scolarité des enfants de l’impôt sur le revenu, l’idée a été avancée mais elle n’a pas été négociée, selon le syndicaliste de la CDT. Les négociations de la commission technique ont porté sur plusieurs points : l’amélioration des revenus, l’accord du 26 avril 2011, les libertés syndicales, la problématique de l’économie informelle, la sécurité sociale, la législation sociale, le dialogue sectoriel, l’institutionnalisation du dialogue et la réforme de la retraite.

Sur ce dernier point, les syndicats appellent à l’ouverture d’une enquête sur la gouvernance des caisses et les dépenses injustifiées. Les partenaires sociaux estiment qu’il s’avère nécessaire de commencer par la phase de la restructuration des caisses (élargissement de l’assiette des participants, création d’une seule caisse…) avant de passer à la réforme. Tout porte à croire que le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats va se poursuivre sur le dossier épineux de la retraite. Par ailleurs, parmi les propositions gouvernementales ne nécessitant pas d’efforts financiers figurent la création d’une commission tripartite sur la loi organique de la grève, qui est appelée à achever ses travaux avant fin mai, le lancement des concertations sur la révision de certaines dispositions du Code du travail, la création d’une commission tripartite de suivi et d’évaluation des mesures ayant trait à l’intégration du secteur informel dans l’économie formelle.


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