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Botswana : Reprise de la croissance

L’économie du Botswana reprend des couleurs. Après une reprise à 2,9% en 2016, la croissance est attendue cette année à 4,5% grâce au secteur minier et aux investissements publics.

Au terme de l’année 2017, l’activité économique au Botswana devrait légèrement accélérer. La croissance est ainsi attendue à 4,5%, contre 2,9% en 2016 à en croire les prévisions. L’économie est notamment soutenue par une politique expansionniste du gouvernement, ainsi qu’une reprise graduelle des prix du diamant. Le secteur minier qui représente un quart du PIB serait en effet porté par la progression modérée de la demande de diamants, le principal produit exporté. La production est également attendue à la hausse suite à l’expansion de la mine de Jwangeng, la plus importante du pays. Néanmoins, les investissements dans les autres produits miniers (essentiellement cuivre et nickel) risquent de faiblir en raison de la faiblesse des prix des matières premières ainsi que par la faillite, fin 2016, de BCL, une des principales sociétés extractrices de cuivre et de nickel.

Services
Par ailleurs, la mise en route de la centrale électrique Morupule B, prévue pour 2017, devrait contribuer à réduire les difficultés d’approvisionnement en électricité, favorisant ainsi la production industrielle. Toutefois, les secteurs industriels devraient toujours pâtir d’infrastructures d’approvisionnement en eau très insuffisantes. Le secteur des services (45% du PIB), notamment le tourisme, serait dynamique, soutenu par la faiblesse de la monnaie vis-à-vis du dollar et par la politique expansionniste de l’État. Des effets positifs de cette politique sont également attendus dans le secteur de la construction. La politique de relance budgétaire de l’État favoriserait la consommation des ménages malgré un taux de pauvreté et de chômage qui resteraient élevés (respectivement 19,3% et 17,8%).

Exportations
Pour sa part, l’inflation progresserait en raison de l’accroissement de la demande domestique et de la reprise modérée des prix du pétrole, tout en restant dans la zone cible de la Banque centrale (3 à 6%). Le pays dispose également d’importantes réserves de change (12 mois d’importations) qui permettraient de maintenir la stabilité de la devise. L’excédent courant devrait continuer à se réduire en 2017 mais resterait toujours positif. Les exportations des produits miniers (plus de 85% du total), devraient pâtir d’une demande extérieure peu dynamique et d’une évolution des prix peu favorable, notamment pour les métaux (cuivre et nickel). Cependant, les exportations de diamants (principal produit exporté) bénéficieraient d’un accroissement de la demande pour les pierres précieuses, notamment en provenance d’Europe. Parallèlement, les besoins en biens d’équipement dans le cadre de la diversification de l’économie devraient conduire à une augmentation des importations. La croissance des importations serait également favorisée par la progression de la consommation privée ainsi que par la reprise modérée des prix du pétrole. Néanmoins, l’expansion du secteur des services, notamment du tourisme, limiterait la dégradation de la balance courante. 


Fiche pays
Botswana

Taille
2,1 millions de consommateurs

Monnaie
Pula

PIB/Hbt
6.771 dollars

Croissance
4,5% (2016p.)

Région économique
SADC

Note Coface
A4

Doing business 2017
81e/189 


Situation politique stable malgré une montée de l’opposition

Le Président de la République, Ian Khama a été réélu pour un second mandat en octobre 2014, suite aux élections législatives qui ont permis à son parti, le Parti démocratique du Botswana (BDP), de remporter une majorité au Parlement (deux tiers des sièges), bien qu’il n’ait reçu que 47% du vote populaire (son plus faible score). Cette baisse du soutien populaire a été accentuée par la récession économique en 2015 ainsi que le fort taux de chômage (17,8% en décembre 2016), d’autant que l’on observe une progression du Collectif pour le changement démocratique (UDC), le principal parti d’opposition. La réussite de la politique de relance du gouvernement est donc primordiale s’il souhaite remporter les prochaines élections législatives en 2019. L’absence de progrès dans la réduction de la pauvreté et du chômage pourrait également être source de tensions. Le Botswana est régulièrement classé au premier rang des pays africains en matière de gouvernance et de transparence.



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