Maroc

AWB démystifie la notation bancaire

Suite aux directives de Bank Al-Maghrib, le groupe Attijariwafa bank (AWB) a organisé jeudi, à Agadir, un séminaire dans le cadre de son rendez-vous annuel de l’entreprise pour expliquer le concept de notation bancaire.

Quelle note votre entreprise obtiendra-t-elle auprès de sa banque en 2016 ? C’est la question qui préoccupe les dirigeants de PME puisque la Banque centrale a rendu effective la mesure d’accès des entreprises à leur notation Créances en souffrance, insolvabilité , tension avec les fournisseurs ou incident de paiement : une mauvaise notation  peut avoir un impact négatif sur l’obtention de nouveaux financements ou de meilleures conditions de crédits. C’est pourquoi, suite aux directives de Bank Al-Maghrib qui a homologué les systèmes de notation au Maroc avec une généralisation effective en 2010 par les banques, le groupe Attijariwafa bank (AWB), a organisé, jeudi  à Agadir, un séminaire dans le cadre de son rendez-annuel de l’entreprise pour aider  les dirigeants de PME à mieux comprendre  les critères utilisés par les banques afin de noter leurs clients. «La notation est devenue une exigence pour les banques puisqu’elles sont tenues réglementairement dans le cadre des procédures dites du comité de Bâle II d’attribuer une note aux entreprises pour plus de rationalité dans la gestion des crédits».

Dans le détail, la note bancaire correspond à une classe de risque par défaut de A à F qui a une équivalence qualifiant l’entreprise soit d’excellente, bonne, assez bonne, moyenne ou mauvaises en termes de risque management de l’entreprise. Par classe de risque, le groupe AWB  est concentré sur la moyenne puisque 40 à 50 % des entreprises appartiennent à la classe D-E alors que 15 à 20 % relèvent des catégories A-B-C. S’agissant de la grille de notation, qui est modélisée par chaque banque, elle est composée de trois compartiments, notamment financier et comportemental ainsi que qualitatif. «La notation bancaire comporte d’abord un aspect quantitatif qui se base sur l’historique du taux de défaillance du client à travers la pondération de plusieurs facteurs, notamment l’analyse des comptes annuels de la PME en plus de l’analyse des ratios financiers tels que le chiffre d’affaires, les fonds propres, l’endettement, la liquidité ainsi que la rentabilité et bien d’autres», explique Adil Ouzzani, responsable des systèmes de risque management à AWB.

La notation fait également appel à des éléments qualitatifs liés au management de l’entreprise, son secteur d’activité et son portefeuille client «Mieux une entreprise est notée, plus elle sera en mesure de mobiliser de nouveaux crédits et de meilleures conditions bancaires, notamment l’exigence de la garantie et bien d’autres», explique Mohamed Boubrik, directeur régional sud-ouest à AWB.

Pour l’amélioration de la notation, six règles cardinales sont proposées, notamment la fiabilité des informations données à la banque, la complétude des documents, la compréhension de la note par le dirigeant de la PME en plus de la transmission des informations en temps utile ainsi que la mise à jour des informations et leur transmission quotidienne. 


 

Hassan Bertal
Directeur général adjoint à Attijariwafa bank

«Les modalités de communication sont en cours de réalisation»

Il y a trois grandes familles de facteurs. Tout d’abord, la famille des chiffres, à savoir le bilan financier, le compte d’exploitation ainsi que les ratios financiers, mais on sait que, parfois, ils ne reflètent pas la réalité. La seconde famille est le comportement et la relation avec la banque, en l’occurrence, l’histoire de l’entreprise en plus de son ancienneté, le mouvement, les impayés, le fonctionnement du compte et bien d’autres. La dernière famille est tout ce qui est qualitatif, autrement dit, les paramètres liés au management, le secteur d’activité, la nature du groupe et le business plan. L’ensemble de ces facteurs influence la notation de l’entreprise. Par ailleurs, la correction d’une note est réalisée, en principe, chaque année, mais s’il y a des éléments qui peuvent mettre en cause l’ancienne note, notamment l’omission d’un paramètre ou le glissement d’une erreur dans le bilan, la note peut être révisée au cours de l’année, sinon, c’est une démarche périodique qui se fait chaque année. Beaucoup d’entreprises améliorent leurs notes lorsqu’elles connaissent la cause. Cela dit, nous n’avons pas encore communiqué les notes, nous avons seulement abordé le principe avec nos clients. La notation, en elle-même, sera communiquée plus tard. Les modalités de communication sont en cours de réalisation.


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