Maroc

Artisanat 2.0 : une nouvelle offre de formation pour les jeunes de Fès-Meknès

Avec une capacité d’accueil portée à 2.110 places et des investissements dans l’extension des centres de formation, la région Fès-Meknès renforce son dispositif dédié à artisanat. Les onze établissements du réseau déploient de nouvelles filières pour former une main-d’œuvre qualifiée, capable de soutenir le dynamisme économique du secteur.

La région Fès-Meknès a engagé une mise à niveau de son dispositif de formation professionnelle dédié aux métiers de l’artisanat. L’organisation, cette semaine, de journées portes ouvertes dans les principaux instituts de la région a permis de présenter les orientations de cette nouvelle stratégie.

L’objectif principal est de moderniser l’offre pédagogique pour mieux l’adapter aux attentes des jeunes et aux exigences actuelles du marché du travail, tout en renforçant la capacité d’accueil des établissements. L’initiative s’inscrit dans le cadre des efforts menés par le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire pour promouvoir la formation dans un secteur clé de l’économie régionale.

2.110 places pour renouveler les compétences
Le réseau de formation de la région Fès-Meknès dispose désormais d’une capacité d’accueil globale de 2.110 places pédagogiques. Celles-ci sont réparties sur onze établissements spécialisés dans les métiers de l’artisanat.

Selon Abderrahim Belkhayat, directeur régional de l’artisanat à Fès, cette offre a pour but de permettre aux jeunes d’acquérir des compétences professionnelles à même de leur faciliter l’insertion sur le marché de l’emploi. Des programmes d’extension récents ont permis d’augmenter cette capacité. 240 places supplémentaires ont déjà été créées dans les instituts de Fès et Meknès.

Un projet d’agrandissement additionnel, mené en partenariat avec la Banque fédérale Allemande, ajoutera prochainement 125 places. Ces développements sont soutenus par des programmes de coopération comme le Millennium Challenge, qui ont contribué à la rénovation et à l’équipement des infrastructures, notamment à l’Institut spécialisé des Arts de l’Artisanat de Fès.

de nouvelles filières entre tradition et technologie
La modernisation de l’offre de formation s’est traduite par l’introduction de nouvelles filières au cours des deux dernières années. Ces spécialisations sont choisies pour leur fort potentiel d’attractivité auprès des jeunes et leur adéquation avec les besoins économiques.

L’Institut de Fès a ainsi ouvert six nouvelles branches incluant l’électricité automobile, le diagnostic électronique des véhicules, la carrosserie-peinture et la commercialisation des produits de l’artisanat. Une formation de niveau technicien en bijouterie-joaillerie a également été mise en place.

À Meknès, cinq nouvelles formations ont vu le jour, notamment dans les arts du verre, avec quatre spécialités distinctes, et dans le métier du damasquinage.

En parallèle, de futurs programmes sont prévus, comme la plomberie sanitaire, la tapisserie, la menuiserie aluminium ou encore l’installation et la réparation des équipements de réfrigération. Cette diversification vise à élargir le champ des compétences au-delà des métiers traditionnels.

11 établissements au cœur d’un écosystème collaboratif
Le succès de cette démarche repose sur une collaboration étendue entre les différents acteurs régionaux. La direction régionale de l’Artisanat coordonne ses actions avec la wilaya de la région Fès-Meknès, la Chambre d’artisanat, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, ainsi que l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences.

Ce réseau de partenaires institutionnels et professionnels travaille à l’amélioration continue des programmes et à la facilitation de l’intégration des lauréats. Le système de formation propose plusieurs parcours adaptés aux profils des candidats, comme la formation initiale, la formation par apprentissage et la formation continue pour les artisans déjà en activité.

L’ensemble de ces actions a pour finalité de renforcer le rôle de la formation professionnelle comme levier de développement économique et d’intégration socio-économique pour la jeunesse de la région.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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