Maroc

Aluminium du Maroc : Une année 2017 exceptionnelle

Après une guerre fratricide au sommet de l’entreprise qui a sensiblement agité le milieu des affaires, c’est un Abdelouahed El Alami serein qui a présidé la présentation des résultats annuels du groupe Aluminium du Maroc, tenue le 19 avril. Il y dévoile un résultat net de 58 MDH, soit la meilleure réalisation de toute l’histoire de la société.

La société vient de boucler donc une année 2017 sur un chiffre d’affaires de 848,9 MDH en hausse de près de 9%, comparé à 2016. Une augmentation portée principalement par de bonnes réalisations commerciales notamment à l’export. Les exportations représentent désormais 35% du chiffre d’affaires global, contre 27% en 2015. Le résultat courant est resté pratiquement au même niveau que l’année dernière (+0,4%) à 78 MDH. L’EBITDA, qui représente en moyenne 12% du chiffre d’affaires, est resté stable à 98 MDH. De son côté, le résultat net s’est élevé à 58,4 MDH à fin 2017, soit un bond de plus de 200%, comparé à 2016 (seulement 18 MDH). «C’est le résultat le plus haut jamais réalisé depuis la création d’Aluminium du Maroc», souligne le top management qui prévoit un bénéfice net en 2018 de 62 MDH. Une bonne nouvelle pour les actionnaires qui pourraient recevoir un dividende de 100 DH par action contre 80 DH l’exercice précédent. La présentation des résultats a été ainsi l’occasion pour le management de dévoiler la nouvelle configuration du groupe. Ainsi à nouvelle gouvernance, nouvelle vision et donc nouveau plan stratégique. Lancé cette année, le plan arrivera à échéance en 2020. «Nous avions l’habitude d’effectuer des programmes de développement de 5 ans, cette fois-ci nous avons jugé que l’horizon était trop long par rapport aux évolutions du marché, donc il a été ramené à 3 ans», nous explique Benoît Vaillant, directeur général délégué. De nouveaux investissements industriels ont été donc prévus. Dans un contexte de saturation des capacités industrielles, Aluminium du Maroc compte investir dans une nouvelle unité industrielle en 2018 -à hauteur de 60 MDH- pour qu’elle soit opérationnelle dès le premier trimestre de 2019. La société entend également développer son réseau (points de ventes, agences de distribution et showrooms) au Maroc avec une enveloppe de 20 MDH. Présent dans l’ensemble des grandes villes, le groupe souhaite se renforcer dans les petites villes, telles que Béni Mellal, Fkih Ben Salah ou autres. Les régions du Sud et de l’Oriental sont également dans le viseur. Du côté de l’international, l’Europe représente un marché sur lequel l’industriel marocain a beaucoup misé ces dernières années. «Aujourd’hui, il est important pour nous d’instaurer une diversification de notre portefeuille (géographique ou par métier) pour constituer des amortisseurs de choc, mais aussi des relais de croissance», fait remarquer Vaillant. Les exportations, sont concentrées actuellement sur la France et l’Espagne. D’autres contrats sont en cours de finalisation notamment avec les Pays-Bas et l’Allemagne.

Au niveau de l’Afrique, l’ambition du groupe va plus loin que de simples opérations d’exportation. La société est déjà implantée au Sénégal et en Côte d’Ivoire mais vise un projet industriel de plus grande ampleur. «Nous effectuons quelques opérations ponctuelles au Cameroun, Togo, Bénin, Mauritanie, Tchad, mais nous souhaitons nous installer durablement en Afrique de l’Ouest …Nous sommes ouverts à toutes les propositions», nous déclare Vaillant. D’ailleurs, une petite unité industrielle en Côte d’Ivoire devrait voir le jour en 2018 ou en 2019. Celle-ci pourrait, en plus, jouer le rôle d’une plateforme de distribution sur la région et propulser le groupe en tant qu’acteur principal de l’industrie en Afrique. Le management semble y réfléchir sérieusement. 



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