Maroc

Agences urbaines : le processus 2.0 amorcé

La transformation des institutions publiques franchit une nouvelle étape. Le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville balise la mise en place d’agences urbaines numériques.

Autrefois considéré comme un effet de mode dans certains secteurs, le digital est bien parti pour s’imposer à tous dans le monde post-Covid-19. Et on y est presque. Déjà très utile avant et au plus fort de la crise, le numérique se présente aujourd’hui comme un outil formidable pour les entreprises en cette période de relance économique. C’est aussi un excellent dopant à l’amélioration des services publics de l’État, lesquels ont montré leurs limites face à la crise sanitaire, notamment dans la gestion des demandes nécessitant un déplacement physique ou contact entre agents et citoyens. En réalité, si le gouvernement a pris acte, depuis plusieurs années, de la nécessité d’opérer la transition digitale dont l’administration marocaine a besoin, de sorte que la pandémie soit aussi porteuse d’opportunités d’un point de vue administratif, la Covid-19 n’aura été qu’une piqûre de rappel de cette prise de conscience.

En effet, plusieurs chantiers sont en cours et le dernier en date est celui de la mise en place des agences urbaines numériques 2.0, un chantier en gestation au sein du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville. Mettre le numérique au cœur de la transformation des institutions publiques et de l’amélioration des démarches administratives, est le levier qui permettra en effet de développer des services de proximité efficients pour les citoyens. Il s’agira de mettre en place des structures plus efficientes, efficaces, modernes, ouvertes et plus flexibles, tout en offrant aux usagers et partenaires, des services simplifiés et personnalisés, et ce, en respectant leurs données personnelles.

Dans le cas des agences urbaines, le projet de la mue vers des structures 2.0 vise également à renforcer leur cœur de métier. L’idée consiste à en faire des pôles d’excellence territoriale en consolidant et mutualisant les efforts et moyens, afin de faciliter, entre autres, les processus relatifs à la gestion interne et aux métiers, à la qualité des services rendus, aux problématiques urbanistiques observées, et ce, dans la perspective d’atténuer des coûts de mise en œuvre, de permettre l’exploitation des données, d’assurer la veille urbaine nationale, de faciliter la maintenance, dira-t-on. Il est également question de capitaliser les efforts fournis et mettre en cohérence les différents systèmes d’information développés par les agences urbaines et les faire converger vers des solutions partagées. Il s’agit, entre autres, d’asseoir une plateforme de veille urbaine et d’échange permettant l’amélioration et la valorisation des connaissances sur les problématiques et phénomènes urbains, la capitalisation des données territoriales et urbanistiques recueillies, la centralisation de la gestion, le traitement de l’information collectée au travers d’indicateurs d’analyse et de synthèse et la mise en place d’une stratégie d’observation entre les différents acteurs, producteurs et utilisateurs de la donnée. De la sorte, les agences urbaines de demain serviront d’outil d’aide à la décision et d’orientation vers la prospective urbaine en s’appuyant sur une grosse mine de datas de 110.000 dossiers instruits par an, soit plus de 350 dossiers par jour, 25.000 notes de renseignements, soit plus de 80 demandes par jour, 120 documents d’urbanisme homologués annuellement.

Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco


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