Maroc

En images, une pollution d’huile souille la mer à Agadir

En pleine période estivale, une énorme nappe d’hydrocarbures a été découverte dimanche dernier au niveau de la partie centrale de la plage d’Agadir. Ces résidus ainsi qu’un bidon à carburant ont été repérés par des estivants qui ont aussitôt alerté les agents de la protection civile.

Aujourd’hui, une enquête a été ouverte par la Brigade de l’environnement de la Gendarmerie afin de déterminer les circonstances de cet incident alors que la source de cette pollution n’est pas encore identifiée.

Entre temps, l’association «Paysages» qui s’intéresse à l’environnement dans le Grand Agadir a rendu public un rapport où elle apporte plus de détails sur cette pollution. Selon son rapport, la pollution d’hydrocarbures a été détectée vers 18h avec un bidon d’une capacité de 20 litres amené par les courants marins au large de la plage. Dans le détail, ce bidon contient de l’huile destinée à la vidange des moteurs.

Opération de nettoyage

Toujours selon le rapport de «Paysages», une commission mixte a été dépêchée sur place et a découvert que le bidon à carburant confisqué contient encore 15 litres d’huile. De ce fait, une opération de nettoyage a été organisée après cette pollution. De plus, des boulettes vermeilles ont échoué il y a un mois au niveau de la partie sud de la plage et l’on ignore l’origine ou la nature de cette substance.

Par ailleurs, le profil de vulnérabilité des eaux de baignade de la plage d’Agadir, réalisé par le Secrétariat d’État chargé du développement durable (SEDD) a qualifié le degré de vulnérabilité de cette zone de baignade de «fort». Dans le cas de cet incident, plusieurs pistes sont envisageables à commencer par l’activité portuaire et plaisancière.

Plage vulnérable

La plage d’Agadir est donc menacée par ces activités, notamment l’enceinte portuaire et du port de plaisance. Des traces d’hydrocarbures ont été déjà détectées selon le dernier rapport national de la surveillance de la qualité du sable des plages du royaume (édition 2019) sans pour autant dépasser le seuil de référence.

Toujours est-il que le classement de la qualité pour l’eau de mer, selon la norme marocaine NM 03.7.199 pour l’évaluation de la qualité microbiologique de l’eau de baignade, se base essentiellement sur deux paramètres analysés, à savoir la présence d’Escherichia coli (E. coli), coliformes fécaux ou entérocoques dans l’eau qui indique qu’elle est contaminée par des selles. Par contre, elle ne prend pas en considération dans ses analyses le seuil des hydrocarbures et leur concentration dans l’eau. Les eaux de baignades sont également altérées par la prolifération des  jets ski alors qu’il serait judicieux d’opter pour des activités sportives moins polluantes pour l’environnement marin.

S’agissant du port de plaisance, lieu de cale des plaisanciers, dont certains restent occupés pendant tout leur séjour, celui-ci est aussi sujet à des pollutions ménagères auxquelles s’ajoutent des rejets par l’ouverture des buses menant au bassin où normalement devaient circuler les eaux pluviales mais leur écoulement est continu à cause des branchements illicites.

 


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