Agadir Souss-Massa : 3,6 MMDH mobilisés pour l’éducation
Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports et l’Académie régionale de l’éducation et de la formation du Souss-Massa affecteront au programme 1,9 MMDH, soit 53% du montant total de la convention-cadre dédiée au développement de l’offre éducative et sportive au sein de la région Souss-Massa. Quant au Conseil régional Souss-Massa, il assurera 1,7 MMDH, soit 47% de la somme allouée, sur une durée de quatre ans.
Une première ! Bien que le volet de l’éducation ne fasse pas partie des attributions propres et partagées de la région, en vertu de la loi organique n°111-14, ce secteur bénéficiera d’une hausse historique de son budget au niveau territorial, à travers la signature d’une convention-cadre multipartite, jeudi dernier à Agadir.
Cette dernière porte sur la mise en œuvre du programme de développement de l’offre éducative et sportive au sein de Souss-Massa. Les signataires de cette convention-cadre sont le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports ; l’Académie régionale de l’éducation et de la formation du Souss-Massa ; la wilaya de la région Souss-Massa; le Conseil régional Souss-Massa, dans le cadre de son PDR ; et enfin la société de développement local (SDL) Agadir Souss-Massa Aménagement. Cette feuille de route traduit la vision commune des parties précitées à travers une déclinaison sur 12 axes.
Au total, le budget consacré à cette convention quinquennale (2023-2027) s’élève à 3,6 MMDH. L’objectif est d’apporter des réponses territoriales aux problématiques spécifiques de l’éducation, notamment l’amélioration des indicateurs de développement humain, en relation avec l’accompagnement des programmes et déclinaisons des stratégies actuelles au sein de la région. Pour rappel, celle-ci englobe un effectif de 746.000 élèves, y compris le privé, et 1.047 établissements scolaires.
53% du budget assuré par le ministère et l’académie régionale
«Le ministère de tutelle et l’académie régionale alloueront une enveloppe de l’ordre de 1,9 MMDH, soit l’équivalent de 53% du montant total prévu dans le cadre de ce programme alors que le Conseil de la région mobilisera 1,7 MMDH, soit 47% de la somme allouée, sur quatre ans», a expliqué Wafaa Chakir, directrice de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation du Souss-Massa, lors de la présentation des grandes ligne de cette convention.
Fruit d’une année de discussions et d’échanges entre les parties signataires, la mise en œuvre de ce programme, notamment la maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD), sera assurée par la Société de développement local (SDL) Agadir Souss-Massa Aménagement qui en sera le bras exécutif.
Il s’agit, entre autres, de la construction et de l’équipement de 131 nouveaux établissements d’ici quatre ans, avec notamment la réalisation des lycées d’excellence. À cela, s’ajoutent la mise à niveau de 800 établissements, la construction de six salles couvertes ainsi que l’aménagement de deux piscines semi-olympiques et 90 terrains de proximité.
«Le conseil régional a mobilisé 1,7 MMDH sur une période de quatre ans, ce qui revêt un caractère exceptionnel à cette contribution financière. Ceci reflète la volonté de la région de développer l’offre éducative et sportive à travers l’investissement dans le capital humain régional», a souligné Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale.
Convergence entre les politiques sectorielles et régionales
«Cette convention illustre la dimension territoriale qui consacre la convergence entre les politiques sectorielles et régionales portant sur l’édification d’un État social articulé, entre autres, autour de l’éducation nationale et l’école publique, en tant qu’un des piliers de cette orientation», s’est félicité Karim Achengli, président du Conseil régional Souss-Massa.
De son côté, Saïd Amzazi, wali de la région de Souss-Massa, a souligné qu’«il était nécessaire de tenir une série de réunions et de rencontres au niveau territorial en vue de dresser un diagnostic précis des besoins et des attentes du secteur de l’éducation, afin de définir le programme en question et de combler les besoins, selon chaque province et préfecture».
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO