Maroc

Agadir : le Musée de la reconstruction ouvert au public

Le Musée de la reconstruction d’Agadir est la première vitrine opérationnelle de l’offre muséale du Programme de développement urbain d’Agadir. Sa gestion sera assurée par la Fondation nationale des musées.

Faisant partie de trois musées programmés dans le cadre du Programme de développement urbain (PDU) 2020-2024, d’Agadir – notamment le 5e volet afférent à la promotion culturelle et la mise en valeur du patrimoine culturel -, le Musée de la reconstruction d’Agadir est la première vitrine opérationnelle de l’offre muséale de ce chantier royal. C’est à l’occasion du 65e anniversaire de la reconstruction de la ville que cet espace a été inauguré, vendredi dernier, par Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et président du Conseil communal d’Agadir.

La cérémonie d’inauguration s’est déroulée aussi en présence de Saïd Amzazi, wali de la région Souss-Massa, Housni El Ghazaoui, président du directoire de la holding Al Omrane, et Karim Achengli, président du Conseil régional Souss-Massa.

Ont également pris part à cette cérémonie, Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, Hicham El Faleh, DG d’Al Omrane Souss-Massa, et Rachid Andaloussi, l’architecte en charge du projet. Ce lieu hautement symbolique, qui retrace l’histoire du séisme du 29 février 1960 et les efforts engagés pour reconstruire la ville, est abrité au sein de l’ancien siège de Bank Al-Maghrib.

La gestion du musée confié à la Fondation nationale des musées
La gestion de ce musée a été confiée à la Fondation nationale des musées. Constitué de quatre niveaux, le Musée de la reconstruction propose une expérience immersive tant sur le plan de l’histoire du séisme que celui de la renaissance de la ville, enrichissant par la même occasion l’offre culturelle et touristique de la destination Agadir.

Datant de 1950, le bâtiment qui abrite le musée a été conçu par l’architecte François Louis Lemarié (1902-1996). C’est un édifice qui est demeuré quasiment intact lors du séisme de 1960 grâce à des fondations s’apparentant à des structures parasismiques. Après avoir abrité les services de la Banque centrale dans le passé, il a été réhabilité selon sa typologie initiale, tout en lui donnant une nouvelle vocation muséale appuyée par une scénographie interactive.

Cette dernière offre également au visiteur un espace de mémoire qui s’appuie sur des documents d’archives, des témoignages et des dispositifs interactifs. Le but est de faire revivre aux visiteurs les moments marquants de cette tragédie. Outre la mise en lumière des impacts du séisme et les défis de la reconstruction, le musée se veut un lieu porteur d’histoire et surtout de mémoire collective pour une meilleure compréhension de la résilience de la ville.

C’est la raison pour laquelle l’exposition sur le séisme est organisée en trois grandes sections. Tout d’abord, la question du choc, qui explore l’ampleur du tremblement de terre et ses conséquences immédiates. Ensuite, la reconstruction, qui met en lumière les défis politiques, économiques et sociaux de la renaissance de la ville, et enfin l’urbanisme et l’architecture, qui présentent les choix urbanistiques et architecturaux ayant façonné le nouveau visage d’Agadir.

Lancement de l’aménagement des places de l’après-séisme
Le programme du 65e anniversaire de la reconstruction d’Agadir a été également marqué par le lancement de l’aménagement des anciennes places de l’après-séisme. Un programme pour lequel 16,8 MDH ont été mobilisés. Les travaux d’aménagement ont été officiellement attribués depuis le 11 février dernier.

Dans le détail, les travaux portent sur les places du cinéma Rialto, et du Prince héritier, en plus de la place de l’Hôtel de ville, en face de la municipalité et du marché central. Ceci permettra de mettre en avant ces espaces après les différentes dégradations qu’ils ont subies.

Notons que la valorisation du patrimoine architectural de l’avant et l’après-séisme, y compris l’offre muséale attendue, devrait consolider l’attractivité de la ville. Et ce, dans le cadre d’un tourisme urbain boosté par une fréquentation touristique qui a été atteint, en 2024, plus de 1,377 millions d’arrivées générant quelque 5,914 millions de nuitées au sein des établissements d’hébergement touristique classés de la destination Agadir.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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