Agadir : le Musée de la reconstruction fin prêt
Offrant une nouvelle expérience muséale, le Musée de la reconstruction a nécessité une enveloppe de 49,5 MDH pour les travaux d’aménagement, d’équipement et de scénographie. Saaïd Amzazi, wali de la région Souss-Massa, et Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, se sont rendus sur place pour superviser les derniers détails avant l’inauguration officielle.
C’est la dernière ligne droite avant l’inauguration du Musée de la reconstruction d’Agadir. Saaïd Amzazi, wali de la région Souss-Massa et gouverneur de la préfecture d’Agadir Ida-Outanane, a effectué, lundi dernier, une visite de terrain sur ce lieu hautement symbolique pour s’enquérir de l’avancée des préparatifs avant l’ouverture au grand public de ce projet de mémoire collective qui met en valeur la renaissance de la ville après le séisme de février 1960.
Abrité au sein de l’ancien bâtiment de Bank Al-Maghrib, ayant lui-même résisté à ce séisme, ce projet est porté par le groupe Al Omrane à travers Al Omrane Souss-Massa (maître d’ouvrage) dans le cadre du Programme de développement urbain (PDU) de la ville d’Agadir pour la période 2020-2024.
Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, Mostapha Bouderka, premier vice-président du Conseil communal, Hicham El Faleh, directeur général d’Al Omrane Souss-Massa, Mounir Jbilou, directeur général d’Agadir Souss-Massa Aménagement, ainsi que l’équipe technique qui a veillé à la mise en œuvre de ce projet muséal étaient également présent lors de cette visite.
Les travaux achevés en juin 2023
Ce projet a mobilisé, au total, une enveloppe de l’ordre de 49,5 MDH pour les travaux d’aménagement, d’équipement et de scénographie. Constitué de quatre niveaux, le chantier, démarré en février 2021, a été achevé en juin 2023.
Le Musée de la reconstruction d’Agadir est un bâtiment datant de 1950 qui a été construit par l’architecte François Louis Lemarié (1902-1996). Pour sa rénovation, la conception a été confiée à l’architecte Rachid Andaloussi. Le cabinet Bouillon de culture a été chargé de l’ingénierie culturelle, tandis que la scénographie a été confiée au studio Adeline Rispal.
Pour rappel, la première pierre du chantier de la reconstruction de la ville a été posée par le roi Mohammed V, le 30 juin 1960, après le séisme dévastateur. Le suivi de la reconstruction a été confié, par la suite, au Prince héritier Moulay El Hassan, sous l’égide du Haut-commissariat à la reconstruction d’Agadir (HCRA).
Le choix de l’ancien siège de Bank Al-Maghrib n’est pas fortuit. C’est un bâtiment qui est demeuré quasiment intact grâce à des fondations s’apparentant à des structures parasismiques. Après avoir abrité les services de la Banque centrale par le passé, le bâtiment a été réhabilité selon sa typologie initiale, tout en lui donnant une nouvelle vocation muséale.
Renforcement de l’offre muséale
Outre le Musée de la reconstruction, le PDU d’Agadir prévoit d’autres projets culturels. Parmi eux, le musée Timitar à Founty dont les travaux ont été récemment lancés. Dans la dynamique de valorisation et la promotion du patrimoine local le nouveau musée amazigh doit voir le jour derrière le Mur du souvenir d’Agadir.
Ce projet permettra, à travers l’aménagement de la Place du souvenir, de valoriser le mur éponyme où est inscrite la déclaration du Roi Mohammed V, au lendemain du séisme qui a frappé Agadir, le 29 février 1960 : «Si le destin a décidé de la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépendra de notre foi et de notre volonté…». Cette déclaration ornée de calligraphie arabe est sous forme de gravure incrustée dans le mur en béton brut de décoffrage. Elle est l’œuvre de l’architecte Claude Verdugo en 1968.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO