47e anniversaire de la Marche Verte : l’engagement financier du PDPS a atteint 80%
Plus de sept ans après la mise en œuvre du Plan de développement des provinces du Sud, dont le Souverain a présidé la signature à Laâyoune en novembre 2015 et à Dakhla en février 2016, le taux d’engagement est proche de 80% de l’enveloppe budgétaire allouée à ce programme composé de 726 projets.
47 ans après la Marche verte, l’élan de développement au sein des provinces du Sud se poursuit grâce au Programme de développement des Provinces du Sud (PDPS). Aujourd’hui, plus de sept ans après la mise en œuvre de ce programme de développement intégré, dont le Souverain avait présidé la signature à Laâyoune en novembre 2015 et à Dakhla en février 2016, le rythme du renforcement de l’intégration des provinces du Sud au reste du territoire national continue de porter ses fruits selon l’état d’avancement du programme qui a mobilisé un budget égal à 81,43 MMDH. «Aujourd’hui, plus de sept ans environ après le lancement de ce programme, et avec un taux d’engagement proche de 80% de l’enveloppe budgétaire allouée, Nous nous réjouissons des résultats positifs atteints», a souligné le Roi Mohammed VI, dimanche soir, dans son discours à l’occasion du 47e anniversaire de la Marche Verte. Au total, le PDPS comprend près de 726 projets répartis sur les trois régions constituant les provinces du Sud, à savoir 302 projets qui mobiliseront 10,7 MMDH dans la région de Guelmim-Oued Noun, 263 projets (44,3 MMDH) à Lâayoune Sakia Al Hamra et 161 projets (26,4 MMDH) dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Actuellement, les efforts d’investissement dans le cadre de ce programme se poursuivent à travers l’achèvement de 287 projets pour un coût global de l’ordre de 17,7 MMDH. D’autre part, 328 autres projets sont en cours de réalisation pour une enveloppe globale de 61,8 MMDH et 88 projets sont programmés à hauteur de 1,9 MMDH, selon la dernière note sur la répartition régionale de l’investissement au titre du PLF 2023.
PDPS : La supervision incombe aux autorités locales et conseils élus
De par la taille et le budget alloué à ces projets, c’est essentiellement leur impact qui est attendu pour développer davantage ces trois régions qui affichent les trajectoires les plus dynamiques en termes de taux de croissance économique. «Ce programme de développement intégré est conçu pour initier une véritable dynamique économique et sociale dans la région. Sa vocation est de stimuler, dans ces territoires, la création d’emplois, d’y assurer un climat propice à l’investissement, de les pourvoir des infrastructures et des équipements qui leur sont nécessaires», a expliqué le Souverain. Ajoutant que «la responsabilité de superviser la réalisation des projets qui le composent incombe aux autorités locales et aux conseils élus».
Concrètement, l’atteinte de cette vision a été réalisée grâce à plusieurs projets structurants, à commencer par la voie express Tiznit-Dakhla, en phase d’achèvement, la connexion de la région au réseau électrique national ainsi que le renforcement et l’extension des réseaux de communication. Par ailleurs, «le projet de stations d’énergie solaire et éolienne prévu au programme a été mené à son terme.
En outre, les études et les formalités administratives affèrant au grand port Dakhla-Atlantique ayant été finalisées, les travaux de construction démarreront prochainement», a indiqué le Roi. Outre les projets menés dans le cadre de la filière de mise en valeur et de transformation des produits halieutiques, plus de 6.000 hectares aménagés à Dakhla et à Boujdour dans le domaine agricole ont été mis à la disposition de jeunes agriculteurs.
«De surcroît, la plupart des projets prévus dans les filières du phosphate, de l’eau et de l’assainissement affichent des taux de réalisation avancés», a affirmé le Roi lors dans son discours. En corrélation avec ces réalisations,
«Nous exhortons le secteur privé à maintenir l’engagement qu’il a pris à rehausser le niveau de l’investissement productif dans ces provinces et à mettre plus particulièrement l’accent sur les projets à vocation sociale. Par ailleurs, Nous appelons à ce que la dynamique de développement dans nos Provinces du Sud explore de nouvelles possibilités et de nouveaux horizons, notamment dans les secteurs porteurs de l’économie bleue et des énergies renouvelables», a insisté le Souverain.
Le Gazoduc Nigéria-Maroc : arrimer l’Afrique à l’Europe
Étant donné que les Provinces du Sud constituent un trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine, le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur la consolidation de ce rôle historique à travers, entre autres, la mise en œuvre du projet de Gazoduc Nigéria-Maroc. «Il Nous plaît de constater aujourd’hui l’état présent d’avancement de ce grand projet, conformément à l’Accord signé en décembre 2016», a précisé le Souverain.
A cet égard, le Mémorandum d’entente, signé récemment à Rabat, avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et, à Nouakchott, avec la Mauritanie et le Sénégal, marque un jalon essentiel dans le processus de réalisation du projet. Aussi, la signature de ce mémorandum traduit l’engagement des pays concernés à contribuer à la concrétisation de ce projet stratégique et elle illustre leur volonté politique d’assurer son succès, selon le Roi.
«Compte tenu de l’intérêt particulier que Nous portons au partenariat avec les États de l’ouest du continent, le Gazoduc Nigéria-Maroc représente pour Nous plus qu’un projet bilatéral entre deux pays frères. Notre souhait est qu’il soit plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants», a expliqué le Souverain.
En effet, outre le Maroc et la Mauritanie, ce Gazoduc offre aux quinze pays de la CEDEAO, des opportunités et des garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel. Eu égard à la dimension continentale du Gazoduc Nigéria-Maroc, le Roi Mohammed VI a indiqué que ce projet structurant arrimera l’Afrique à l’Europe et qu’il soit concrétisé dans les meilleurs délais.
«Nous nous félicitons ainsi de l’appui des institutions financières régionales et internationales qui ont exprimé le souhait d’apporter leur concours effectif à sa mise en œuvre. Par ailleurs, Nous affirmons de nouveau notre réceptivité à toute forme de partenariat fructueux visant à mener à bien ce projet africain d’envergure», a insisté le Roi.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO