Les Cahiers des ÉCO

34% de partS dans le mix énergétique

Ce niveau va continuer à grimper compte tenu de la politique incitative voulue par le roi. Mohammed VI et du potentiel considérable dont dispose le pays. En effet, l’année 2018 connaîtra la mise en exploitation de plusieurs projets.

La part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34% à fin 2017, a affirmé vendredi dernier le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, rappelant que le Maroc s’est fixé comme objectif de porter la contribution de ces énergies à 42% du mix énergétique national en 2020 et à 52% en 2030. «À fin 2017, nous sommes à 34% de capacités installées de sources renouvelables en ce qui concerne le mix électrique», a indiqué Bakkoury dans une déclaration à la presse à l’issue de la séance de travail présidée par SM le roi Mohammed VI au Palais royal de Casablanca et consacrée à l’examen de l’état d’avancement de la mise en œuvre par MASEN des plans de développement des énergies renouvelables du royaume ainsi qu’à l’évaluation de leurs différentes phases de réalisation.

Un niveau qui va continuer à grimper
Ce niveau va continuer à grimper compte tenu de la politique incitative voulue par le roi Mohammed VI et du potentiel considérable dont dispose le pays. Le Maroc abrite en effet d’importants gisements d’énergies renouvelables. On estime son rayonnement solaire moyen à 5 kWh/m2 par jour et son potentiel éolien à plus de 6.000 MW. Pour rappel, le plan solaire, lancé en 2009, a pour objectif de mettre en service 2.000 MW à l’horizon 2020. Il comprend par exemple la construction de la plus grande centrale solaire thermique du monde qui affichera à terme une capacité de 582 MW et s’étendra sur 30 km². Sa quatrième phase de développement, baptisée Noor IV, a été engagée au début du mois d’avril dernier par Masen et la société saoudienne Acwa Power. Auparavant, le Maroc avait déjà inauguré en février 2016 le projet Noor I et lancé la construction des volets II et III. Dans l’éolien, le plan de développement national prévoit également un objectif de 2.000 MW à l’horizon 2020. D’ores et déjà, plusieurs fermes éoliennes sont entrées en service dont la plus grande centrale éolienne d’Afrique inaugurée fin 2014 à Tarfaya. Dénommée Tarec, elle affiche une capacité totale de 300 MW et constitue une première étape vers un développement beaucoup plus important de la filière. L’appel d’offres «Projet éolien intégré» lancé en 2014 par l’ONEE devrait, par exemple, aboutir à la réalisation de cinq parcs éoliens supplémentaires d’ici 2020 pour une puissance cumulée de 850 MW. L’hydroélectricité constitue aussi une autre filière de production déterminante pour le Maroc. La capacité électrique installée est actuellement de 1.770 mW, dont 460 MW sous forme de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) auxquels s’ajouteront avant 2020 les 350 MW de la nouvelle centrale hydraulique d’Abdelmoumen et plus de 100 MW de petites centrales hydrauliques. Sans les initiatives locales et le travail des associations et ONG pour favoriser le développement des énergies renouvelables de proximité.

Les projets opérationnels en 2018
En attendant, l’année 2018 connaîtra la mise en exploitation des centrales Noor Ouarzazate II, Noor Ouarzazate III et Noor Ouarzazate IV ainsi que Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, a précisé Bakoury, notant que l’année en cours sera également marquée par l’extension des centrales Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I pour les porter aux capacités initialement identifiées à l’horizon 2020. Le président du directoire de MASEN a, en outre, fait savoir que le «grand projet de Midelt» avance dans de très bonnes conditions et que la construction des centrales solaires devra démarrer au plus tard début 2019. En ce qui concerne l’énergie éolienne, il a affirmé que l’année 2018 connaîtra la mise en exploitation de centrales développées dans le cadre de la loi 13-09 pour des capacités qui avoisinent les 300 mégawatts ainsi que le lancement de nouveaux projets, notamment ceux de Midelt (éolien) et Taza (éolien) «qui viendront renforcer la dynamique pour atteindre l’objectif de 42% à l’horizon 2020».

Une ouverture vers l’Afrique
Au sujet des relations de coopération entretenues par l’Agence avec des pays du continent africain, Bakkoury a noté que plusieurs accords signés avec des pays frères vont être concrétisés au cours de l’année 2018, renforçant ainsi la dynamique du partenariat Sud-Sud. Ces accords permettront, outre l’échange d’expertises, le co-développement de projets et la participation, de manière effective, à l’effort de l’électrification en Afrique et par conséquent au renforcement du potentiel de développement économique du continent, a-t-il ajouté. 



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