Trump prêt à rencontrer les dirigeants iraniens « quand ils veulent »
Après avoir rencontré Kim Jong Un au terme d’une escalade verbale sans précédent avec la Corée du Nord, le président américain, a déclaré, lundi, qu’il est prêt à dialoguer avec les dirigeants iraniens « quand ils veulent », une semaine après avoir menacé l’Iran dans des tweets.
Donald Trump s’est dit prêt, lors d’une conférence de presse au côté du président du Conseil italien lundi, à œuvrer à une amélioration des relations entre Washington et Téhéran en rencontrant les dirigeants iraniens.
« Je ne sais pas s’ils y sont prêts », a dit lundi le président des Etats-Unis répondant à une question sur une éventuelle rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani. « J’imagine qu’ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent ».
Selon lui, c’est « bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier », surtout « si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l’autre accord ». Un conseiller du président Rohani lui a répondu tard mardi sur Twitter que : « Le respect de la grande nation iranienne, la réduction des hostilités et le retour à l’accord sur le nucléaire sont des mesures qui peuvent être prises pour paver la route chaotique des pourparlers entre l’Iran et l’Amérique », a écrit Hamid Aboutalebi sur Twitter.
Donald Trump a annoncé en mai le retrait des Etats-Unis de l’accord international censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, qu’il juge trop laxiste. Il a rétabli toutes les sanctions levées après sa signature en 2015, avec un sévère contrecoup pour de nombreuses entreprises européennes, sommées de quitter l’Iran sous peine d’être frappées par des mesures punitives américaines.
Washington a dressé une liste de douze conditions draconiennes pour un nouvel accord avec l’Iran.
Trump a en revanche assuré ne pas poser de conditions à une rencontre qui serait la première entre des présidents américain et iranien depuis la révolution islamique de 1979, il y a près de 40 ans. Mais son secrétaire d’Etat Mike Pompeo a ensuite précisé sur la chaîne CNBC qu’une réunion au sommet pourrait avoir lieu « si les Iraniens démontrent qu’ils sont prêts à des changements fondamentaux dans leur manière de traiter leur peuple, modifient leur comportement malveillant » au Moyen-Orient et se montrent ouverts à un accord sur le nucléaire « qui empêche vraiment la prolifération ».
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale a ensuite affirmé que « les Etats-Unis sont prêts à prendre des actions pour supprimer les sanctions, rétablir des relations diplomatiques et commerciales totales, permettre à l’Iran d’avoir une technologie avancée et soutenir la réintégration de l’économie iranienne dans le système économique international ».
« Cependant, cet assouplissement n’est possible que s’il y a des évolutions tangibles, prouvées et durables dans les politiques de Téhéran », a ajouté Garrett Marquis. « Jusque-là, le fardeau des sanctions ne sera que de plus en plus lourd si le régime ne change pas de voie ».