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Médecine esthétique : le marché a ralenti en 2023 mais une accélération est en vue

En raison de la baisse du pouvoir d’achat et du contexte géopolitique, l’industrie de la médecine esthétique s’est contractée en 2023. Néanmoins, les revenus de cette activité dépassent, cette année, largement leur niveau pré-pandémie.

Le marché mondial de l’industrie de l’esthétique médicale a connu un ralentissement de sa croissance en 2023 mais les professionnels du secteur prévoient une nouvelle accélération cette année et «au moins jusqu’en 2027», selon des chiffres du secteur publiés vendredi.

«Le léger fléchissement de la croissance qui était attendu pour 2023 a été confirmé : le marché a progressé de 2,9% en 2023 alors qu’on était jusqu’ici sur une tendance de 7 à 8% chaque année», indique à l’AFP Laurent Brones, expert économique du congrès IMCAS, dédié aux chirurgiens plasticiens et dermatologues.

Ce ralentissement est attribué à «la baisse du pouvoir d’achat» et au contexte géopolitique conflictuel, a-t-il expliqué à l’occasion de l’ouverture du congrès annuel qui se tient jusqu’à dimanche au Palais des Congrès de Paris.

Toutefois, «les revenus du marché de l’esthétique médicale dépassent, cette année, largement leur niveau pré-pandémie en passant de 10,9 milliards de dollars en 2019 à 16,3 milliards», selon des chiffres publiés par IMCAS.

Cela représente une hausse de près de 50% sur la période. «La demande est restée très forte aux Etats-Unis, en Chine et au Brésil», principalement dans les toxines botuliques, les comblements de rides, les traitements à base de lasers, les traitements de la silhouette, les implants mammaires, a ajouté Brones, également chargé du marketing chez Symatese, un spécialiste de dispositifs médicaux du secteur. Les États-Unis demeurent numéro un sur le marché de l’esthétique avec une part de marché de 7,8 milliards de dollars. «Fait nouveau en 2023, l’Union européenne se place désormais au troisième rang derrière la zone Asie-Pacifique en termes de taille de marché», selon IMCAS.

Pour 2024 et «au moins jusqu’à 2027», IMCAS anticipe une croissance de «plus de 5% par an sur toutes les zones géographiques, voire plus de 8% aux États-Unis et en Asie-Pacifique». Le prix des traitements ou encore l’accès à l’information des produits sont des éléments déterminants dans la décision du patient de recourir à une intervention, selon Brones. Le début des années 2000 a marqué un tournant dans la médecine esthétique, avec la commercialisation en 2003 du Botox (toxique botulique) à des fins esthétiques.

Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ÉCO


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