Les Maliens sortent dans la rue pour soutenir l’armée

Des manifestations ont été organisées après la perte ces dernières semaines d’une centaine de soldats dans les deux attaques terroristes les plus meurtrières depuis des années.
Des milliers de personnes ont manifesté ce vendredi à Bamako pour soutenir l’armée malienne et réclamer des meilleurs conditions et équipements militaire au gouvernement.
Le même jour, le gouvernement annonçait que vingt corps, dont certains abandonnés dans des puits, ont été retrouvés mercredi à la suite d’une fouille de l’armée dans des campements du village de Peh.
Cette découverte fait suite à une intervention de soldats mercredi dans cette zone à la suite « d’informations faisant état d’attaque » du village de Peh « par des individus non identifiés, habillés en tenue de chasseurs ».
Ils « ont abandonné les troupeaux volés et se sont repliés » au moment de l’arrivée des soldats, selon le gouvernement qui ne précise pas les circonstances de la mort de ces vingt personnes.
A Bamako, environ 15.000 manifestants selon les organisateurs, « plusieurs milliers » selon la police, ont participé vendredi au rassemblement de soutien de l’armée.
« Non au détournement de nos fonds! », « Vive les FAMA » « , indiquaient certaines banderoles. « L’armée malienne a été trahie. Nos militaires sont mal équipés. Nous devrions nous battre pour que nos militaires soient à la hauteur. La corruption a empêché d’équiper aussi nos militaires », a déclaré le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé.
Un rassemblement similaire, le 8 novembre dans la capitale, avait réuni des milliers de personnes.
Dans le même contexte, le vice-président de la Chambre des représentants, Mohammed Touimi Benjelloun, a appelé, vendredi au siège de l’ONU à New York, à trouver des solutions urgentes à la crise sécuritaire au Sahel, région confrontée à la montée de la menace terroriste ainsi qu’à des défis politiques, climatiques et de développement.
A cet égard, les représentants et experts d’organisations internationales du système des Nations-Unies et d’ambassadeurs accrédités auprès de l’ONU ont appelé à engager une réflexion pour la recherche de solutions à la crise sécuritaire qui secoue le Sahel, notamment du point de vue des institutions parlementaires.