Attentats du Bataclan.. Le recours des victimes rejeté
Elles sont une trentaine de victimes des attentats du 13 novembre 2015 à avoir attaqué l’État entre autres «sur la détection des djihadistes et la sécurisation du Bataclan». Le recours contre ces «défaillances» a été rejeté hier par le Tribunal administratif de Paris, annonce l’AFP.
«Les éléments produits par les requérants ne permettent pas d’établir […] que l’État aurait engagé sa responsabilité du fait d’un défaut de surveillance» des auteurs des attaques, juge le tribunal dans un communiqué de presse. Le document appuie également sur le fait qu’«aucune faute ne peut être imputée aux services de police pour n’avoir pas mis en œuvre un dispositif de sécurité particulier autour de la salle de spectacle du Bataclan après le mois d’août 2015».
Sachant qu’une enquête avait déjà été ouverte en 2009 après que le Bataclan a reçu des menaces d’attentat. Elle avait abouti à un non-lieu, «la réalité d’un tel projet [n’ayant] pu être établie», soulignent les juges. De ce fait, la responsabilité de l’État n’est alors pas engagée «à raison d’un défaut de coopération des services de renseignement français avec les services des autres États membres de l’Union européenne en matière de terrorisme».
Me Samia Maktouf, avocate des victimes et des familles des victimes des attentats de Paris et Saint-Denis et initiatrice du recours n’a pas hésité à énumérer et à pointer les
«dysfonctionnements liés au défaut de surveillance et de vigilance des services de sécurité de l’État français» mais aussi à dénoncer la circulation des djihadistes au sein de l’espace Schengen.
De plus, les militaires de Sentinelle présents aux abords de la salle de spectacle au moment des faits n’avaient pas le droit d’intervenir. Un point qui révolte encore aujourd’hui les victimes et leurs familles. D’où un dépôt de plainte au pénal pour «non-assistance à personne en péril» le 8 juin dernier. Pour rappel, cet acte avait fait au total 130 morts et des centaines de blessés.