Candidature tripartite à la Coupe du Monde 2030 : quels apports pour le Maroc ?
Le Maroc se joint à l’Espagne et au Portugal pour présenter une candidature conjointe en vue d’accueillir la Coupe du monde 2030. Cette décision, annoncée par Chakib Benmoussa, lors du Conseil de la FIFA, est de nature à renforcer les liens entre l’Afrique et l’Europe et avoir des retombées économiques significatives pour les trois pays.
Le Maroc a annoncé, mardi dernier, qu’il se joignait à l’Espagne et au Portugal pour présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du monde 2030. La décision a été annoncée par Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, lors du Conseil de la FIFA à Kigali, au Rwanda. «J’annonce, devant votre assemblée, que le Royaume du Maroc a décidé, avec l’Espagne et le Portugal, de présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du Monde 2030 (…) Cette candidature commune, sans précédent dans l’histoire du football, sera celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen.», a affirmé S.M. le Roi dans un message, lu par Benmoussa, à l’occasion de la remise du Prix de l’Excellence de la Confédération africaine de Football (CAF) pour l’année 2022 (CAF President’s outstanding achievement award-2022).
Le Souverain a également souligné que cette candidature sera celle du rassemblement autour du meilleur, de part et d’autre, et la démonstration d’une alliance de génie, de créativité, d’expériences et de moyens. L’organisation d’un événement aussi important que la Coupe du monde de football ne peut être prise à la légère. Elle nécessite des infrastructures adéquates, une organisation parfaitement planifiée et une coopération étroite entre les pays hôtes.
La candidature conjointe de l’Espagne, du Portugal et du Maroc pourrait offrir une occasion unique de démontrer la capacité de ces pays à travailler ensemble pour un objectif commun. Elle pourrait offrir une opportunité de renforcer les liens entre l’Afrique et l’Europe, ainsi qu’entre les différentes cultures et communautés des pays hôtes et engendrer des retombées économiques importantes pour les trois pays, notamment en termes de tourisme et d’investissement.
Cependant, pas question pour le nouveau trio en lice pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 de se reposer sur ses lauriers, et ce, en raison de la forte concurrence, surtout si l’Arabie saoudite décidait de se porter candidate. Par ailleurs, un quatuor prestigieux composé de l’Argentine, l’Uruguay, le Chili et le Paraguay, s’est déjà positionné dans la course. Les nations sud-américaines ont même lancé un appel à la FIFA pour qu’elle «honore la mémoire du centenaire» du premier Mondial, organisé à Montevideo (capitale de l’Uruguay) en 1930, à l’occasion de leur candidature commune pour l’édition 2030.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
