Culture

Tolkien, un biopic « fantaisiste »

Le succès monumental de Bohemian Rhapsody fait du biopic un genre particulièrement à la mode, on va surement voir ces prochaines années l’émergence de différents projets du genre. Ce mois de mai connait donc la sortie de celui sur le père de la fantasy moderne, l’auteur du Hobbit et du Seigneur des anneaux, il s’agit de Tolkien, réalisé par le finlandais Dome Karukoski avec Nicolas Hoult dans le rôle-titre.

Tolkien, apparemment premier volet d’une suite de films, revient  principalement sur la jeunesse de JRR Tolkien, suivant tous les codes d’une biographie portée à l’écran, mais les héritiers de Tolkienayant refusé de contribuer au film, et  par manque d’éléments biographiques, on entre rapidement dans du « remplissage » par des éléments de fiction purs et simple qui durent tout au long du film.

On suit donc la jeunesse du futur écrivain, orphelin de père, puis de mère, pris en charge par une riche anglaise,  et qui  tente de trouver sa place dans une société avec laquelle, de par son introversion, profondément en décalage. Le film revient sur sa rencontre avec trois amis de lycée avec lesquels il fonde une société secrète, mais également son lien avec Edith Bratt, qui deviendra sa femme, avec des flash-back  permanents sur son expérience dans les tranchées lors de la première guerre mondiale.

 

Dome Karukoski essaie, sans grande subtilité, de lier les différents épisodes de la jeunesse de Tolkien à des éléments de son œuvre, en effet, les fans de l’univers de la Terre du Milieu reconnaîtront dans la société secrète du boys club, que  Tolkien fonde avec ses amis le groupe de hobbits de la Communauté de l’Anneau, sa relation avec Edith rappelle dans plusieurs aspects le couple Aragorn/Arwen  dans Le Seigneur des anneaux, le professeur de philologie Joseph Wright est une figure de Gandalf… J.R.R. Tolkien  a en effet participé à la bataille de la Somme, mais son implication a été exagérée dans le film dans le but de faire le rapport avec les batailles épiques de son œuvre.

Cela fait que beaucoup d’éléments importants restent tout de même flous, comme la manière dont lui est venue l’idée du Seigneur des anneaux, ou encore sa passion pour les langues, traités de manière assez superficielle ; alors que Tolkien était avant tout un linguiste. La réalisation est bien faite, notamment les scènes qui se déroulent pendant la guerre, mais elle se heurte à un contenu dispensable : les fans inconditionnels de Tolkien n’y trouveront pas leur compte, si ce n’est une biographie très romancée, voire « fantaisiste » et les néophytes ne saisiront pas les références qui « sauvent » un peu le film. Tolkien n’est pas un mauvais film, mais il ne sera sans doute pas une référence sur le père de la fantasy moderne.

 


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