Culture

Théâtre, one-man-show… : Rien n’arrête Alil Vardar

Après de gros succès au théâtre en tant que réalisateur et comédien, Alil Vardar –bien connu du public marocain- s’attaque au one-man-show. Un exercice difficile qu’il veut tester en avant-première à Casablanca, les 29 et 30 avril. La veille, jeudi 28 avril, il présentera, «Abracadabrunch», sa dernière pièce qui cartonne dans les salles parisiennes. Portrait du self-made man albanais le plus célèbre du théâtre français.

Un fabuleux destin! Alil Vardar aurait pu être maçon ou footballeur. Seulement, il n’avait pas envie de faire le métier de son père et il n’avait aucun talent pour le ballon rond. De plus, les études, ce n’était pas vraiment «sa tasse de thé». Pour l’enfant d’immigrés albanais qu’il est, les chances d’échapper à une vie de galères étaient bien minces. «Je suis un fils d’immigrés albanais. Ma famille a vécu avec 500 euros par mois pendant des années. J’ai été habillé par Emmaüs jusqu’à mes 17 ans…», avoue Alil Vardar. Ce qui le sauvera, c’est sa capacité à faire rire. Boute-en-train, il découvre en effet qu’il sait distiller de la gaîté autour de lui, que ses blagues séduisent sa famille et ses amis. De là lui vient l’envie d’écrire des textes, et c’est grâce à «Word» qu’il améliore son français.

Tout en faisant de nombreux petits boulots (chauffeur-livreur, boulanger, etc.) pour gagner sa croûte, il passe ses soirées à jouer dans les plus petites salles de Bruxelles, où il est né le 7 février 1970. Travailleur acharné, il a cette soif d’apprendre qui lui permettra de se faire un nom dans le monde du spectacle. «Je me suis fait tout seul. Je ne suis pas quelqu’un que l’on a envie de prendre sous son aile, comme cela a été le cas avec d’autres artistes. Mais j’ai eu de la chance d’avoir ma mère, une femme musulmane voilée très ouverte d’esprit, qui m’a encouragé à vivre ma passion», dit-il avec lucidité. Le succès grandissant, la Belgique devient «trop petite» pour lui et il décide de partir, en 1998, en France.

À Toulouse d’abord, et ensuite à Paris. Très vite, dans la capitale de la culture, ses pièces cartonnent. «Le clan des divorcées», «10 ans de mariage» ou «Familles (re)composées» réunissent chacune plus de 2 millions de spectateurs. On réclame ses pièces à la télé, on l’invite dans les plus grands festivals, il sillonne le monde… une aubaine pour lui car il aime les voyages et rencontrer des gens. Et c’est ainsi qu’il croise la route de Mehdi Laraki, directeur de la société d’animation culturelle Top Event production. Il présente ses trois pièces au Maroc, dans le cadre des Théâtrales de Casablanca. Le succès est total. Le public marocain plébiscite Alil Vardar, dont l’humour est contagieux.

De fait, il s’amuse sur scène et les spectateurs apprécient avec gourmandise ses piques verbales qui font rire sans choquer, sans heurter. «J’écris sur la vie des gens, leurs histoires amoureuses… Je fais rire sans blesser. J’ai trop peur du regard de ma mère qui m’a appris la tolérance et le respect du droit à la différence», déclare-t-il. Une véritable amitié lie désormais Vardar et Laraki qui ont envie de faire des «choses ensemble». Cette collaboration se traduit déjà par la présentation en avant-première, les 29 et 30 avril au Club des club et à la Coupole de la Ligue arabe, du one-man-show de Vardar qui marque un tournant dans la carrière de l’auteur et comédien : «J’ai réussi au théâtre; maintenant, j’ai envie de prendre des risques et faire du one-man-show.

Et c’est à Casablanca que je vais démarrer». Écrit avec Thomas Gaudin, une référence dans le monde du show-biz, ce dernier spectacle allie stand-up, comédie et sketchs. «La différence avec mes quatre pièces, c’est que je serai, seul, face au public», avoue le comédien qui se dit «rongé par le trac». Casablanca sera donc «le grand test» pour Vardar qui prend le risque, après 11 ans de succès au théâtre, de redémarrer pratiquement «à zéro».


 

Abracadabrunch !

Après «Le clan des divorcées», «10 ans de mariage» et «Familles (re) composées», Top Event Production consacre une semaine à Alil Vardar. Ainsi, le public est invité à découvrir, le 29 avril, «Abracadabrunch», sa dernière pièce qui enregistre plus de 5.000 spectateurs par semaine, à Paris. Fidèle à son thème de prédilection, en l’occurrence les histoires de couple, Alil Vardar a concocté un scénario vraiment original, avec un peu de magie. Le cocktail est, selon les critiques, vraiment explosif et le rire garanti du début à la fin. La pièce sera présentée au Mégarama.


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