Culture

Théâtre : bientôt les trois coups du 18e FITC

Organisée par la Fondation des arts vivants, la 18e édition du Festival international de théâtre de Casablanca se tiendra du 14 au 24 mai. L’occasion de célébrer vingt ans d’engagement passionné en faveur du théâtre et des arts vivants au Maroc.

Lors de leur conférence de presse qui s’est tenue le 6 mai, les organisateurs ont présenté le programme et les intentions du festival. La Tunisie en sera l’invitée d’honneur.

«Les Tunisiens aiment les réalisations et le théâtre marocains», souligne Adil Madih, le directeur du festival.

Il fallait donc entretenir cette longue amitié. Mohamed Jouhri, de Casa Event & Animation, qui soutient l’évènement depuis ses débuts, se félicite d’un «programme riche et multiculturel». Sont en effet attendues des troupes venues de Tunisie, mais aussi de Belgique et de France, qui partagent l’affiche avec les marocaines.

Si cette affiche, à l’illustration particulièrement soignée, insiste le président de la Fondation des arts vivants Noureddine Ayouch, célèbre «20 ans à pleurer, rire et danser», cette édition est placée sous le signe du rire, a-t-il confirmé aux Inspirations ÉCO (voir interview). Un rire qui sera provoqué par des artistes talentueux, sachant nous parler également de libertés individuelles. De la danse et des parties musicales sont néanmoins attendues.

«Nous voulons que le Maroc soit une plateforme d’art pour le continent africain», a continué Noureddine Ayouch.

Jamal Khalil, du comité directeur de la Fondation des arts vivants, a pour sa part rappelé que «le théâtre, comme tous les arts, est nécessaire au développement des individus et de leurs relations». C’est pourquoi la fondation œuvre à la «diffusion, à la formation et à la création. Ce sont ses trois principaux objectifs, avec un travail quotidien, dont le festival n’est que la partie émergée».

Un riche programme
La série de spectacles s’ouvrira le 14 mai avec «Danse céleste», mis en scène par Taher Issa Ben Larbi et notamment interprété par Mouna Noureddine. Hela, très attachée aux valeurs familiales, tombe amoureuse d’un romancier sur le point de mourir.

«Elle apprend de lui la poésie, à travers l’art du cinéma, comme Jalel Eddine Roumi de Shams Eddine Tabrizi». Le lendemain, Mariam Zaimi présentera «Fawda», une «vision philosophique et sociale des relations humaines et des conflits qui les accompagnent».

Le 16 mai, sera représenté «Les Raisins de la colère», du prix Nobel et intemporel John Steinbeck. Un texte saisissant sur le désastre écologique, la crise économique et la migration, dans une mise en scène de Xavier Simonin.

Le 17 mai, Mohammed Anwar Zahrawi donnera «Ri7la Al Jouiya». Préserver la vie animale et l’équilibre naturel est important pour les rescapés d’un accident d’avion dans une forêt vierge. Le 18 mai, «Toxic paradise», scénographie de Sadek Travelsi, parlera d’environnement et de désillusions.

Avec «Adnass», le 19 mai, Hind Belaoula et Farida Bouazzaoui narrent le parcours d’une femme confrontée à la stérilité. Le lendemain, 20 mai, «La Double inconstance», de Marivaux et montée par Jean-Paul Tribout, sera moins une comédie pastorale qu’une «histoire élégante et gracieuse d’un crime».

Le 21 mai, une mise en scène de Leila Zaâri et Vincent Raoult racontera Franz Kafka écrivant les lettres d’une poupée à la petite fille qui l’a perdue, dans «La Poupée de monsieur K». Amina Boudrika, le 21 mai, jouera «Arrivée par avion», où chants et danses confient au public sa réalité de Marocaine résidente à l’étranger.

Le 22, la réalisation de Ashiq Abdel Fattah «7ayha» abordera les problèmes sociaux dans une forme inspirée de la halqa marocaine. «Dans ta peau» est une mise en scène de Julie Ménard. Elle fera le récit, le 23 mai, de la renaissance de Sybille «dans le costume d’une star du glam rock», après un chagrin d’amour.

Enfin, le 24 mai, ce sera au tour de «A7 O Berdat», monté par Mahmoud Echahdi, qui «mêle comédie et tragédie» de la vie de couple.

Masters class et tables rondes
Trois masters class sont annoncées. La première, le 15 mai, sera animée par Ramzi Azaiez et portera sur le jeu d’acteur. Le 17 mai, ce sera au tour de Ayoub Abou Ennasr d’organiser un atelier d’expression corporelle, tandis que le 21, Julie Ménard en proposera un autre, d’art dramatique.

Parallèlement, deux tables rondes se tiendront. La première sous le thème «Rencontre Maroc-Tunisie : Regards croisés sur le théâtre maghrébin, entre mémoire, modernité et engagement» permettra d’entendre débattre, le 16 mai, Sadek Trabelssi, Boussalham Daif, Mohamed Mounir El Argui, Mahmoud Chahdi et Mahamed El Hor.

Et, last but not least, «Théâtre engagé et poésie palestinienne – Voix de résistance et d’humanité» sera le thème du panel du 23 mai, avec Naima Zitane, Latefa Ahrare, Amal Ayouch, Amine Nasseur et Yassine Ahajjam.

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO



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